MARION COUSIN & ÉLOÏSE DECAZES • Com a lanceta na mão

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Ce disque est garanti production 100% locale en Nouvelle-Aquitaine. Retrouvez-le dans nos points de vente partenaires « Le Rayon du RIM » (disquaires, libraires…) > + d’infos ici.

Artiste : MARION COUSIN & ÉLOÏSE DECAZES

Album : Com a lanceta na mão

Label : Pagans

Sortie : 5 avril 2024

Genre : Musique trad

Marion Cousin et Eloïse Decazes sont musiciennes, chanteuses et amies. Depuis quelques quinze années, chacune en ses diverses incarnations (Catalina Matorral / Arlt) et compagnonnages (notamment Gaspar Claus, Kaumwald, Borja Flames pour l’une, Eric Chenaux, Delphine Dora, Julien Desailly pour l’autre) s’échine avec ses propres moyens, son propre tempérament, à faire avancer conjointement, fût-ce en crabe, la chanson d’auteur et la chanson sans auteur – qui lui est contraire mais pas ennemie – les musiques traditionnelles et les musiques expérimentales.

Pour la première fois en duo, elles donnent leur version amoureuse, fruste, hérétique du répertoire vernaculaire de Tras-O-Montes, pays du Nord-Est du Portugal. C’est un bouquet de chants de travail, de fête ou d’exaspération donnés en un idiome régional souple et plastique, le mirandais – ici semi-phonétique et joueur – et à deux voix fausses-jumelles. Vocalement ça crapahute de fredons dévergondés en tue-tête à la lisière (aurifère) du juste. Les mélodies sont jouées comme on peint au doigt ou comme on colorie trop fort à la craie grasse, dans un environnement très euphoriquement dérangé, un déluge de vilains bruits : machines, boîtes à rythme traînant la patte, synthés nano-brutalistes, peinturlures guitaristiques, éclats de rire. Le moins qu’on puisse dire c’est que c’est vivant, très. Et constamment étonnant, constamment excitant.

LE RAYON DE CE LABEL

EPIQ • Pas Bravo La Viande

KYLE • Seize the light

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LYSISTRATA • Veil

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Ce disque est garanti production 100% locale en Nouvelle-Aquitaine. Retrouvez-le dans nos points de vente partenaires « Le Rayon du RIM » (disquaires, libraires…) > + d’infos ici.

Artiste : LYSISTRATA

Album : Veil

Label : Vicious Circle

Sortie : 1er mars 2024

Genre : Rock

Avertissement : utiliser l’expression “l’album de la maturité” est une facilité imprécise qu’il convient de proscrire, en toutes circonstances. Les vrais bons albums méritent mieux ! De toute façon, en ce qui concerne Lysistrata, il faut rappeler un fait : la notion de maturité avait été évoquée par les critiques dès le premier disque…  Rapide rembobinage : le trio était apparu comme un ovni en France et après deux albums (2017 et 2019) et quelques marathons de concerts dans toute l’Europe et même au-delà, jusqu’à s’imposer comme une valeur sûre du renouveau de la scène indé, la fougue de la jeunesse envoyant carrément valser les étiquettes du post-hardcore et du noise rock. Ce printemps 2024, Lysistrata dévoile son troisième album Veil et plutôt que de “maturité”, on a envie de parler d’écriture réfléchie, de recul et d’affirmation de soi.

Travaillés depuis les premiers épisodes de confinement, les nouveaux morceaux, au moment de les enregistrer, étaient déjà maîtrisés. Lysistrata avait eu le temps de les tourner dans tous les sens. Pour leur donner leur forme finale, le groupe est retourné en terrain connu, avec un cadre et une équipe propices à la confiance : comme les deux précédents, ce disque a été enregistré dans le confort des studios Black Box, dans la campagne près d’Angers.

La grosse nouveauté, c’est d’avoir fait venir un producteur extérieur, Ben Greenberg, un New-Yorkais cool, talentueux et à la large palette – on lui doit notamment le son d’albums de Metz, Beach Fossils ou Show Me The Body. Homme de la situation derrière la console, il semble aussi avoir fait office de véritable guide, incitant les garçons à utiliser le studio comme un puissant labo créatif au service de leurs ambitions.

L’autre gros changement sur ce disque, c’est la nature des chants, avec un songwriting assumé comme jamais, quitte à nous surprendre avec des chansons de trois minutes au format “paroles et musiques” (et, ce qui ne gâche rien, servies par l’accent parfait de Ben Amos Cooper aux origines anglaises). 

Bénéfice net : une salve de morceaux fédérateurs que l’on croit volontiers calibrés pour un public ne demandant qu’à s’en emparer pour faire la fête. Les arbitrages de production de Ben Greenberg et son travail d’orfèvre (et peut-être aussi ses qualités secrètes de psychologue) ont payé : la sensibilité pop qui existait chez Lysistrata a été sublimée et se pose comme une évidence. Écrire des mélodies catchy faisait déjà partie de son savoir-faire, mais c’est à croire que le groupe vient de se libérer d’une tendance passée à contrer cet aspect de sa musique. Le fait est que le nouvel album s’ouvre sur une série de tubes adroitement ciselés. Cela constitue sans doute une entrée en matière plus aisée à l’égard du grand public, mais aussi propre à surprendre les fans de la première heure. A l’inverse, pas de traitement en demi-teinte pour les passages plus hardcore, dont la violence n’a pas été cachée et surgit, explosive, redoutable, au coeur de l’album. Sans exagérer en s’imaginant un adoucissement purement pop, on aura compris que chez Lysistrata, dorénavant, les émotions ne sont plus traitées de façon purement frontale, liquidées dans la pure débauche d’énergie.

Pour qualifier Veil, utilisera-t-on des formules toutes faites ? On aimera mieux éviter les clichés, en parlant d’un album de la fluidité, de l’aisance et de la sincérité. Un album plutôt court, à la tracklist d’une grande cohérence, aux partis pris tranchés, dont chaque titre a le potentiel d’un single. Car Lysistrata a su élever son art d’un sacré cran.

Guillaume Gwardeath

CRÉDITS

Paroles par Ben Amos Cooper, musique par Lysistrata

Enregistré par Ben Greenberg aux studios Black Box, Noyant-la-Gravoyère

Produit et mixé par Ben Greenberg (Metz, Beach Fossils, DIIV, etc.)

Mastering par Josh Bonati (Mac DeMarco, Sufjan Stevens, Slowdive, etc.)

Visuel pochette par Lucas Leclercq

Photos de presse par Emilija Milušauskaitė

(p) & (c) Vicious Circle 2023

LYSISTRATA

Ben Amos Cooper : batterie, chant, percussion, piano, effets

Théo Guéneau : guitares, chant, Fender Rhodes, percussion, effets

Max Roy : basse, chant, synths, effets
Lapsteel, synths, orgue additionnels par Ben Greenberg

 

DISCOGRAPHIE

Veil (album – Vicious Circle – 2024)
Breathe In/Out (album – Vicious Circle – 2019)
The Thread (album – Vicious Circle – 2017)
Pale Blue Skin (EP – Jerkov – 2017)
Bicycle Holiday (EP – autoproduction – 2016)

OLD BOYS IN TOWN • Our present world

Old boys in town our present world sabor discos vinyle album ska 2024

Ce disque est garanti production 100% locale en Nouvelle-Aquitaine. Retrouvez-le dans nos points de vente partenaires « Le Rayon du RIM » (disquaires, libraires…) > + d’infos ici.

Artiste : OLD BOYS IN TOWN

Album : Our Present World

Label : Sabor Discos

Sortie : 1er mars 2024

Genre : Ska

Créé en 2022, OLD BOYS IN TOWN est groupe de ska revival comprenant des membres habitués de cette scène musicale issus notamment de la formation SKAFERLATINE. Basés du côté de Metz (France), le combo se compose de six musiciens : Nico Klein (basse/chant), Oli (guitare/chant), Nykkos Gross (guitare/chant), Uj Cernee (clavier), Jérôme (saxophone alto, tenor & baritone) et Franz Vogler (batterie).

OLD BOYS IN TOWN sort son album Our Present World sur les plateformes numériques et en version vinyle le 1° mars 2024 en collaboration avec Productions Impossible Records, Rusty Knife Records et Sabor Discos. Enregistré au studio l’Autre Oreille Music en juillet 2023, ce premier disque propose dix chansons entre ska traditionnel, 2-Tone et reggae. Les influences des OLD BOYS IN TOWN sont évidentes avec des notes qui font penser notamment aux SPECIALS et autres MADNESS.

Forts de leurs expériences passées, nos musiciens développent dans Our Present World des ambiances de rues désertes, de poursuites, de crises sociales, d’antifascisme, d’humour noir et de notes mineures ! On y traîne ses docs dans des friches industrielles de la Lorraine aux banlieues ouvrières d’ici ou d’ailleurs…