LYSISTRATA • Veil

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Ce disque est garanti production 100% locale en Nouvelle-Aquitaine. Retrouvez-le dans nos points de vente partenaires « Le Rayon du RIM » (disquaires, libraires…) > + d’infos ici.

Artiste : LYSISTRATA

Album : Veil

Label : Vicious Circle

Sortie : 1er mars 2024

Genre : Rock

Avertissement : utiliser l’expression “l’album de la maturité” est une facilité imprécise qu’il convient de proscrire, en toutes circonstances. Les vrais bons albums méritent mieux ! De toute façon, en ce qui concerne Lysistrata, il faut rappeler un fait : la notion de maturité avait été évoquée par les critiques dès le premier disque…  Rapide rembobinage : le trio était apparu comme un ovni en France et après deux albums (2017 et 2019) et quelques marathons de concerts dans toute l’Europe et même au-delà, jusqu’à s’imposer comme une valeur sûre du renouveau de la scène indé, la fougue de la jeunesse envoyant carrément valser les étiquettes du post-hardcore et du noise rock. Ce printemps 2024, Lysistrata dévoile son troisième album Veil et plutôt que de “maturité”, on a envie de parler d’écriture réfléchie, de recul et d’affirmation de soi.

Travaillés depuis les premiers épisodes de confinement, les nouveaux morceaux, au moment de les enregistrer, étaient déjà maîtrisés. Lysistrata avait eu le temps de les tourner dans tous les sens. Pour leur donner leur forme finale, le groupe est retourné en terrain connu, avec un cadre et une équipe propices à la confiance : comme les deux précédents, ce disque a été enregistré dans le confort des studios Black Box, dans la campagne près d’Angers.

La grosse nouveauté, c’est d’avoir fait venir un producteur extérieur, Ben Greenberg, un New-Yorkais cool, talentueux et à la large palette – on lui doit notamment le son d’albums de Metz, Beach Fossils ou Show Me The Body. Homme de la situation derrière la console, il semble aussi avoir fait office de véritable guide, incitant les garçons à utiliser le studio comme un puissant labo créatif au service de leurs ambitions.

L’autre gros changement sur ce disque, c’est la nature des chants, avec un songwriting assumé comme jamais, quitte à nous surprendre avec des chansons de trois minutes au format “paroles et musiques” (et, ce qui ne gâche rien, servies par l’accent parfait de Ben Amos Cooper aux origines anglaises). 

Bénéfice net : une salve de morceaux fédérateurs que l’on croit volontiers calibrés pour un public ne demandant qu’à s’en emparer pour faire la fête. Les arbitrages de production de Ben Greenberg et son travail d’orfèvre (et peut-être aussi ses qualités secrètes de psychologue) ont payé : la sensibilité pop qui existait chez Lysistrata a été sublimée et se pose comme une évidence. Écrire des mélodies catchy faisait déjà partie de son savoir-faire, mais c’est à croire que le groupe vient de se libérer d’une tendance passée à contrer cet aspect de sa musique. Le fait est que le nouvel album s’ouvre sur une série de tubes adroitement ciselés. Cela constitue sans doute une entrée en matière plus aisée à l’égard du grand public, mais aussi propre à surprendre les fans de la première heure. A l’inverse, pas de traitement en demi-teinte pour les passages plus hardcore, dont la violence n’a pas été cachée et surgit, explosive, redoutable, au coeur de l’album. Sans exagérer en s’imaginant un adoucissement purement pop, on aura compris que chez Lysistrata, dorénavant, les émotions ne sont plus traitées de façon purement frontale, liquidées dans la pure débauche d’énergie.

Pour qualifier Veil, utilisera-t-on des formules toutes faites ? On aimera mieux éviter les clichés, en parlant d’un album de la fluidité, de l’aisance et de la sincérité. Un album plutôt court, à la tracklist d’une grande cohérence, aux partis pris tranchés, dont chaque titre a le potentiel d’un single. Car Lysistrata a su élever son art d’un sacré cran.

Guillaume Gwardeath

CRÉDITS

Paroles par Ben Amos Cooper, musique par Lysistrata

Enregistré par Ben Greenberg aux studios Black Box, Noyant-la-Gravoyère

Produit et mixé par Ben Greenberg (Metz, Beach Fossils, DIIV, etc.)

Mastering par Josh Bonati (Mac DeMarco, Sufjan Stevens, Slowdive, etc.)

Visuel pochette par Lucas Leclercq

Photos de presse par Emilija Milušauskaitė

(p) & (c) Vicious Circle 2023

LYSISTRATA

Ben Amos Cooper : batterie, chant, percussion, piano, effets

Théo Guéneau : guitares, chant, Fender Rhodes, percussion, effets

Max Roy : basse, chant, synths, effets
Lapsteel, synths, orgue additionnels par Ben Greenberg

 

DISCOGRAPHIE

Veil (album – Vicious Circle – 2024)
Breathe In/Out (album – Vicious Circle – 2019)
The Thread (album – Vicious Circle – 2017)
Pale Blue Skin (EP – Jerkov – 2017)
Bicycle Holiday (EP – autoproduction – 2016)

DIRTY RODEO & AKI AGORA • When the silence starts to talk

Le Rayon du RIM When the silence starts to talk

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Artiste : DIRTY RODEO & AKI AGORA

Album : When the silence starts to talk

Label : En soirée je danse pas

Sortie : 1er mars 2024

Genre : Rock

Biographie

Duo guitare batterie limougeaud, leur power rock transpire cette urgence d’une jeunesse qui mise tout sur l’énergie et l’envie. A l’image de leurs aînés qui dans les 90’s se sont fait par la scène et non par les vues sur Youtube, ils se cherchent autant dans le stoner du siècle dernier que dans les groupes actuels qui portent l’avenir du punk rock.

Description

Un pas de côté pour le duo limougeaud Dirty Rodeo qui tend la main à Aki Agora, artiste électro français avec ce titre clipé par Corentin Gauthier qui signe ici son premier animé.

Un single sans texte, une musique qui parle d’elle-même. Des synthés restituant cordes et piano, des touches de bruitisme digital qui viennent directement servir guitare et batterie, on pense forcément au projet Collision qui a réuni Ezekiel et Hint.

D’aucuns diront que les tremblements ressentis à l’écoute de ce projet intermédiaire du groupe annoncent une vague un peu plus profonde à venir dans quelques mois avec leur nouvel opus.

Une sortie qui s’intègre pleinement dans le slogan du label En Soirée Je Danse Pas « La Fin du monde est proche, et sa bande son fait envie »

PURRS • Goodbye Black Dog

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Artiste : PURRS

Album : Goodbye Black Dog

Label : Lagon Noir

Sortie : 23 février 2024

Genre : Rock / Post Punk

GOODBYE BLACK DOG

 » À coups de riffs tempétueux, sonorités irascibles et gimmicks entêtants, le quatuor d’Angoulême façonne un premier album postpunk puisant dans leurs angoisses les plus intimes.

En dépit de leur nom, ces quatre-là rugissent plus qu’ils ne ronronnent. “Purrs”, un blason tout droit venu de l’imaginaire du leader du groupe qui, au beau milieu d’un bar d’Angoulême, avait soumis l’idée à ses compères… “To purr”, “ronronner” en français. Pourtant, Goodbye Black Dog – un premier album pour le moins animal – nous fait plutôt l’effet d’une morsure au cou, dont l’entaille des canines laisserait une trace indélébile, filant une rage dont on ne peut se défaire. Animal, car immédiat. Animal, car viscéral. « 

Les Inrocks

PURRS

Il serait revenu le temps d’une Angleterre Thatcherienne dans laquelle la jeunesse disait non au futur. PURRS traduit le retour de ce passé gris à travers ses influences post-punk et remet au goût du jour les questionnements d’une génération qui se répètent au fil du temps.

Inspiré par un réel qui devient parfois insupportable, le groupe trouve une stabilité en évoquant sa capacité à y faire face et réussir par moments à s’en extraire.

Le quatuor trouve ainsi son équilibre en ne taisant pas les angoisses de son expérience, personnelle ou proche, et rassemble les pièces d’un environnement troublé pour nous laisser entrevoir d’autres perspectives.

En faisant converger une urgence artistique singulière puisée dans la Grande Bretagne des années 80 et le constat actuel d’un avenir sombre, PURRS orchestre un présent amer mais qui ne refuse pas l’espoir.

MARS RED SKY • Dawn of the dusk

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Artiste : MARS RED SKY

Album : Dawn of the dusk

Label : Vicious Circle

Sortie : 8 décembre 2023

Genre : Rock / Stoner

Biberonné à Sonic Youth, The Jesus Lizard ou My Bloody Valentine, les Bordelais de MARS RED SKY sont loin d’imaginer qu’ils s’apprêtent à constituer l’un des piliers de la scène stoner hexagonale lorsqu’ils créent le groupe en 2008. Le trio heavy psychédélique partage pourtant déjà un paquet de similitudes et d’accointances évidentes avec la confrérie du “lourd et lent”. Détachés de toute considération de genre musical, les musiciens échafaudent leur propre style sur les traces des pionniers de l’underground. D’une épaisse et complexe rythmique se dégage la voix éthérée et mélodique de Julien Pras, portée par le lyrisme de la littérature de science-fiction. Quasi cinématographique, le son de MARS RED SKY dégage une étrange et singulière saveur, se distinguant habilement dans le paysage heavy rock.

Pour enregistrer leur premier album éponyme, ils s’enferment dans une maison perdue dans la désert espagnol. Hypnotique, grisant, lourd, le disque conquit la très sélect famille heavy et entraîne le trio sur les plus grandes scènes rock et metal internationales (tournées aux USA, en Amérique du Sud, en Europe, sur des festivals tels que SXSW, Hellfest, Desertfest, Roadburn, Eurockéennes…), ainsi qu’en première partie de pointures telles que Sleep, Dinosaur Junior, Kyuss Lives!, Killing Joke ou bien Gojira. Sur scène, les MARS RED SKY parviennent à recréer leurs ambiances studios sophistiquées et à restituer la patte sonique qui les caractérise. Leurs lives absorbent l’auditeur, le perdent dans des limbes visuelles et vibrantes, le transportent dans une autre dimension. Au-delà d’un simple concert, c’est une véritable expérience sensorielle qui est proposée.

S’ensuit une série de sorties d’EP, dont un split avec le sextuor post-metal Year Of No Light en 2012. En 2014, MARS RED SKY entame une collaboration avec le label Listenable Records et accueille le batteur Matgaz en remplacement de Benoît Busser qui décide de quitter le groupe. Ensemble ils bouclent les albums « Stranded In Arcadia » (2014), « Apex III (Praise For The Burning Soul) » (2016) et « The Task Eternal » (2019). La vision et le jeu de Matgaz viennent enrichir la personnalité du trio qui prend, au fil de ces trois productions, un tournant plus sombre et massif. 

Le dernier EP du groupe en featuring avec l’artiste dark folk Queen Of The Meadow est sorti le 28 avril 2023 chez Mrs Red Sound et Vicious Circle Records.

Voici venu le temps du nouvel album « Dawn Of The Dusk » ou « L’Aube du crépuscule » : le début et la fin forment un tout. Effets miroir, renversements, doubles jeux… Ce cinquième effort studio des piliers de la scène heavy psychédélique française MARS RED SKY présente une œuvre conceptuelle habilement pensée pour faire évoluer l’auditeur dans un univers sonore mouvant, imprévisible voire complètement déroutant. Le trio bordelais explore des territoires progressifs et post-metal avec une inspiration débordante. Leur signature originale chant dentelé / rythmique fracassante est agrémentée de passages acoustiques, de drones ou de divers effets mi-kraut rock mi-gothique. Les ambiances et les décors sont finement travaillés et liés par la voix de Julien Pras qui apporte une savoureuse langueur pop. La musique est ici maîtresse de la narration, elle absorbe tous les éléments de l’album et les transforme en une sorte d’allégorie réversible, aussi attirante qu’inquiétante. Le tour de force de “Dawn Of The Dusk” réside dans sa capacité à construire un espace créatif unique dans lequel on ne peut qu’évoluer avec émerveillement.

MARS RED SKY

Julien Pras : chant, guitares, arrangements

Jimmy Kinast : basse, chant, arrangements

Mathieu Gazeau : batterie, arrangements 

IT IT ANITA · Mouche

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Artiste : IT IT ANITA

Album : Mouche

Label : Vicious Circle

Sortie : 13 octobre 2023

Genre : Noise Rock

Tornade noise rock belge à la redoutable réputation live, IT IT ANITA amorce une toute nouvelle ère avec Mouche. Le quatuor devient power trio, replace l’efficacité au centre de son art, et livre l’album de la décomplexion. Comme le souligne Michaël Goffard (chant/guitare), « C’est pas qu’on en a rien à foutre, c’est qu’on y va à fond ! ». Ce quatrième album donne lieu à emprunter des chemins inexplorés. Ceux des structures couplet/refrain, de la lumière confrontée à la hargne, d’un phrasé à la Beastie Boys, mais aussi du storytelling. Ici, IT IT ANITA chante la culpabilité des lendemains de soirées arrosées, les yes men qui ne reculent devant rien, ces branleurs de crypto-millionnaires ou encore le fait d’être toujours debout et prêt à faire du bruit après 10 ans d’activité.

Après John Agnello, Laurent Eyen et Amaury Sauvé, les Liégeois tiennent de nouveau à rendre hommage à un personnage important de leur entourage. Important, mais d’une toute autre manière. Ce nouvel album doit son titre à l’adorable golden retriever en photo sur la pochette. Accueilli par Elliot Stassen (basse) pendant 2 ans, devenu la mascotte du groupe, Mouche est dorénavant chien d’assistance. Une véritable icône à poil long, dont l’histoire semble faire écho au surplus de couleurs présent sur ces 9 nouveaux morceaux. Ce qui assouvit la volonté d’IT IT ANITA d’en faire l’album le plus soudé à son public, cassant jusqu’au bout ses propres codes.

POUR LES FANS DE : Metz, IDLES, At the Drive-In, USA Nails, Shellac…