SIGNAL FAIBLE • Nom De Domaine

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Ce disque est garanti production 100% locale en Nouvelle-Aquitaine. Retrouvez-le dans nos points de vente partenaires « Le Rayon du RIM » (disquaires, libraires…) > + d’infos ici.

Artiste : SIGNAL FAIBLE

Album : Nom De Domaine

Label : Microcultures

Sortie : 3 novembre 2023

Genre : Folk

Je ne voulais pas d’un album solo, je ne voulais pas d’un autre groupe. J’avais des chansons. Alors voici Signal Faible.

Artisan discret de l’underground francophone depuis la fin du XXème siècle, Nicolas Falez a parsemé son sillon de cinq albums tous salués pour la qualité de leurs textes et l’élégance de leurs arrangements, nourris aux sources du folk et de la pop indé. Ses deux premiers groupes, Superflu et Fontaine Wallace, lui ont donné l’occasion de façonner un charme et un style que sa nouvelle aventure collaborative, Signal Faible, déploie avec la même authenticité.
Avec ce nouvel album enregistré dans le bocage mayennais et à Paris, Signal Faible tourne le dos aux processus de studio pour se saisir de la fragilité et des accidents : un parquet qui grince, ou un oiseau qui chante se glissent dans ces chansons ornées du bois des guitares, du cuivre des trombones et de la chaleur des voix.

« Des voix », car cette aventure-folk s’écrit au pluriel grâce à une pléiade insoupçonnée : Thomas Van Cottom (Cabane), Adam Snyder (Ex Mercury Rev – piano), Christian Quermalet (The Married Monk), Arlt, Thomas Rocton (The Married Monk – trombone, guitare électrique, clavier) et Jérôme Castel (basse, guitare) se font les menuisiers d’une folk lancinante, parfois traînante, sur laquelle tanguent ce qu’on imagine être les récits, souvenirs, et odes d’un anti-héros des temps modernes. L’Antijumeau énumère des fratries emblématiques (« Les frères Coen, les frères Dardenne, les frères Dessner, les frères Butler, les frères Larrieu, les frères Poncet, les frères Podalydès ») sur fond de fracture sociale. Bocage cherche le salut amoureux loin de la ville (« À Saint- Machin près du lac, du seum elle fait des étoiles »). Alien traque la bestiole qui ronge l’estomac (« Je lui fais la peau un jour sur deux »). Brome et Superflu s’invitent par ailleurs sur les ondes de Signal Faible avec les reprises de Ce soir particulier et Une lumière neuve (pour cette vieille nuit), deux morceaux qui signent un patrimoine musical chéri par Nicolas Falez.

Point d’orgue de cette sensible orchestration : Bertrand Betsch, Julie Bonnie, Alexandre Delano, Julie Gasnier, Gontard, Lonny, Nesles, Julien Orso- Jesenska et Silvain Vanot posent successivement leurs voix sur Soustraction, une tendre procession d’adieu dans laquelle notre agrégateur se plaît à rester muet.

Depuis le printemps dernier, Signal Faible dévoile chaque mois un single assorti d’un clip fait-maison. Aujourd’hui cette odyssée lo-fi devient un album : Nom de domaine. Un terme qui évoque généralement l’abstraction numérique mais qui ici semble soudain ramené à son origine terrienne. Un domaine ou une maison de famille où chacun.e se retrouve. La pochette de l’album évoque les murs de ce lieu imaginaire, ornés des portraits de précieuses connaissances. Un domaine secret, un espace intime.

Vous êtes invité.e.s.

ELYSIAN FIELDS · Transcience of life

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Artiste : Elysian Fields

Album : Transcience of life

Label : Microcultures

Sortie : 22/09/2020

Genre : Pop

Transience of Life, album concept tiré du vénérable roman chinois Dream of the Red Chamber, place l’auditeur dans un paysage onirique à l’atmosphère électro-acoustique, ponctuée du rock noir mélodique caractéristique du groupe. Les morceaux dépeignent les scènes hantées d’un conte de fées abordant le destin et la perte. C’est aussi un document social dont les thèmes du bouleversement et de la perte d’autonomie résonnent encore à notre époque.

Le roman du 18ème siècle de l’auteur Cao Xueqin, peu connu aujourd’hui des lecteurs de l’Ouest, est une épopée nationale, qui, dans la littérature chinoise, tient un rôle comparable à celui de Shakespeare dans le monde occidental. Son intrigue basée sur un couple de jeunes aristocrates dont la relation amoureuse est condamnée ne peut d’ailleurs que faire penser à Roméo et Juliette. En dépit de cette ressemblance, Dream of the Red Chamber est bien plus singulier dans ces thématiques. Sexualité, servitude, pouvoir, destin et surnaturel s’écharpent dans un environnement doublement étranger : parce qu’il est aux confins du monde et parce qu’on car on y voyage dans un temps ou le déclin de la dynastie Qing était réel.

Le metteur en scène Jim Findlay a demandé à Jennifer Charles and Oren Bloedow de composer une musique inspirée des poèmes que Cao Xueqin a écrits pour son roman. Alors que le duo new-yorkais travaillait sur ce projet, il se rendit compte de la proximité de celui-ci avec sa propre esthétique. L’humeur naïve et les thèmes de l’amour, de la désillusion, du souci et du chagrin se marient parfaitement avec la sensibilité du groupe. L’idée de la fugacité de toutes choses est depuis longtemps un sujet central dans l’oeuvre d’Elysian Fields, et, dans ces vers anciens, le groupe a trouvé l’âme soeur.

Ayant terminé cette collaboration, Jennifer et Oren décidèrent de continuer leur travail sur d’autres poèmes de Xueqin pour le plaisir. Par la suite, ils invitèrent le poète Lu Chen a co-écrire une chanson. Un dernier morceau a été trouvé dans l’oeuvre de Warren Zevon, dont le titre « Indifference of Heaven » semble presque tiré des mêmes pages. Le producteur et collaborateur de longue date d’Elysian Fields, Thomas Bartlett, pilota les sessions d’enregistrement, incorporant brillamment les performances du batteur Sam Levin et du virtuose de Piri / Saengkwang Gamin Kang.

THEO HAKOLA · Water is wet

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Artiste : Theo Hakola

Album : Water is wet

Label : Microcultures

Sortie : 24/01/2020

Genre : Folk

Le retour du “Baudelaire du rock” (Télérama).

 

 

Romancier, acteur, producteur, réalisateur, homme de théâtre, journaliste, poète, globe-trotteur… c’est peu dire que les personnalités sont nombreuses à cohabiter dans l’énigmatique et diaphane silhouette de Theo Hakola. Parmi toutes celles-ci, c’est certainement l’homme de musique qui a la part du lion. Et la plus grande reconnaissance d’un public qui le suit depuis les années 80 et les débuts tonitruants de Passion Folder et Orchestre Rouge.

Aujourd’hui, Water is Wet, huitième album solo, se pose comme une évidence à l’instar de la douce ironie de son titre. Une évidence au charme subtilement anachronique où le parti pris artistique est celui de ballades rock organiques matinées d’americana, construites autour d’une guitare électrique omniprésente et du chant lancinant de son auteur, improbable crooner entre Tom Verlaine et Chris Isaac.

Déclarations d’amour à l’arrogance assumée, chansons de rupture emblématiques, charges politiques frontales, pieds de nez à la bienséance, clins d’oeil et références multiples parsèment l’album, qui coule en une longue rivière sauvage avec ce phrasé flegmatique caractéristique d’un dandy du siècle. Toujours servies par le sens de la formule fatale et le sarcasme railleur d’un homme qui a traversé de nombreuses vies, les paroles, souvent truculentes, sont évidemment au rendez-vous de ce nouveau disque, qui est aussi celui d’un grand écrivain s’interrogeant sur son époque – et notamment la situation politique de son pays de naissance, les USA.

 

Si l’eau mouille indéniablement, elle n’a pas éteint la flamme de Theo Hakola.