PORTRAIT-MÉTIER • Vincent Billy • Réparateur de matériel électronique

Le Rayon vous propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Aujourd’hui, coup de projo sur le métier de Vincent Billy, réparateur de matériel audio.

Dis, tu fais quoi dans la vie ?

J’ai monté un atelier de réparation et de maintenance sur le « matériel » audio.

Dis, pourquoi tu fais ça ?

J’ai toujours aimé rendre service et j’ai toujours aimé tout démonter 😉

Qu’as-tu fait pour en arriver là ?

J’ai pour bagage des études en électronique, et je suis musicien autodidacte depuis l’âge de mes 14 ans. Après avoir réussi à retaper une « cabane » en pierre (c’est très long), tout en travaillant à côté sur un poste de responsable technique dans le milieu de la détection incendie, j’ai mené des projets musicaux tel que la formation WALLACK ou plus anciennement SLEEPTIME (2000-2003) ou encore TRÔMS (1993-1999).

Aujourd’hui j’accomplis mon rêve d’adolescent : être capable de réparer des amplis guitare/basse/du matériel de studio et travailler sur des projets de conception.


Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?

La diversité du matériel, et le fait d’être considéré par moment comme un magicien ! Mais rassurez-vous, je n’allume pas de cierge et ne fait aucunes incantations lors de mes réparations.

En quoi est-ce que tu es bon ?

Quand un truc me passionne, j’aime creuser, et l’électronique est une branche de la physique appliquée qui occupe de nombreux thèmes, donc je pense que demain, je serai meilleur qu’hier et ça jusqu’à la fin…

Avec quelle personne ou structure régionale aimerais-tu collaborer ?

Stéphane Archambault SAT (réparation, location d’instruments de musique, backline)

Avec quel groupe du coin aimerais-tu partir en tournée internationale ?

THE AMBER DAY

Un projet d’une autre structure ou personne du coin que tu trouves cool ?

Les concerts à la maison,  un Festival itinérant – chez l’habitant – en Haute-Vienne (87) 

Quand tu étais petit, qu’est-ce que tu voulais faire plus tard?

Ce que je réalise aujourd’hui !

N’hésite pas à suivre Vincent et son BILLIAMP WORKSHOP sur les réseaux sociaux !

FOCUS • Ricochet Sonore • Paroles d’artistes à l’arrêt

Ricochet sonore donne la parole aux artistes et professionnels de la musique, à l’arrêt durant la crise

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente le projet de Ricochet Sonore, qui, alors que le secteur artistique était à l’arrêt, a capté les témoignages d’artistes et de professionnels de la musique en Nouvelle-Aquitaine… À travers cette série de capsules sonores Ricochet Sonore nous montre comment ils et elles ont su s’adapter pour que la musique perdure dans nos oreilles.

À chaque épisode, sa rencontre…

  • Épisode 1 :à la rencontre d’Alfred et Hortense, spectacle initialement programmé en novembre par La Boîte À Jouer, qui malgré son annulation, a pu bénéficier d’une résidence de création en novembre au Théâtre Le Cerisier.
  • Épisode 2 : à la découverte du CIAM, école de musiques actuelles, qui a tenté de s’adapter pour maintenir ses activités de transmission malgré la crise sanitaire.
  • Épisode 3 : À la rencontre de Titouan et du groupe Chelabôm, des musiciens confinés dans leurs studios ou leurs caves qui n’ont pas cesser de créer et de chercher de nouvelles formes d’expressions même sans concert ni public, afin que la musique perdure dans nos oreilles.

Retrouvez tous les podcasts sur leur page Soundcloud ainsi que tous les autres podcast sur la page Soundcloud de Bordeaux Culture.

À propos de Ricochet Sonore

L’association Ricochet Sonore a été fondée en octobre 2014 par des passionnés de musique, convaincus qu’elle est un formidable vecteur de rencontre et de partage. Ce projet est le fruit d’une longue réflexion concernant l’accès à la culture, les liens entre musiques actuelles et éducation populaire, ainsi que d’expériences bénévoles et professionnelles dans les domaines des musiques actuelles et de l’animation socioculturelle.

INTERVIEW • David • Fondateur de La Petite Populaire

LA PETITE POPULAIRE
nous offre le café (culturel)

Le Rayon vous propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre le disque en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on prend le café avec les pros du microsillon. Aujourd’hui, spotlight sur les activités de La Petite Populaire et d’un de ses fondateurs et chargé de développement David Lespes.

Salut David, pour commencer est-ce que tu veux bien nous dire avec tes mots ce qu’est ta structure La Petite Populaire ?

La Petite Populaire c’est un projet collectif, qui a quatre ans maintenant, situé sur la commune rurale de La Réole, donc en Sud-Gironde. C’est un projet à vocation culturelle principalement, même si ses activité se sont vachement diversifiées. On a notamment un café associatif depuis deux ans et demi. Voilà notre activité c’est concerts, résidences, spectacles vivants, ateliers de sensibilisation… En gros !

Si on se place d’un point de vue du territoire, comment tu envisages ce lieu dans la vie de la commune ? De la communauté de communes ?

Nous sommes effectivement situés dans la communauté de communes du Réolais en Sud-Gironde. On tente de rayonner sur ce territoire là, qui rassemble une trentaine de communes. On a deux choses : un café associatif, donc un lieu identifié en centre ville de La Réole avec une vitrine sur la ville, et un projet qui est implanté un peu partout sur la communauté de commune avec cette volonté d’aller sur les territoires un peu plus isolés et vers les populations éloignés. On se situe depuis le départ comme une alternative à ce qui existe sur le territoire, où au niveau culturel il y a beaucoup de festivals, de manifestations festives. On est arrivé avec une alternative qui à notre sens manquait, en tout cas qui nous manquait à nous.

On est sur Le Rayon donc on va parler galette ! Quel est le rapport de La Petite Populaire à la musique enregistrée ? Ça occupe quelle place dans votre activité ?

Alors la place de la musique en général, live ou enregistrée, est assez prégnante dans l’asso. On est axé sur la diffusion de musique live accompagnée, dans un schéma classique, de sorties d’albums et autres projets [de disques ndlr]. Ensuite, la place de la musique enregistrée dans l’asso est très importante. Dans le café associatif ouvert au public, on diffuse de la musique et à 100 % sur vinyle. Ça a une place quasiment essentielle dans les journées du café. On fait aussi point de vente. On a un rayon de vinyles d’occasion qui est alimenté par l’association, et on a un dépôt/vente avec le RIM. On a aussi quelques dépôts de labels locaux pas forcément affiliés au RIM.

Pour revenir sur cette notion d’endroit, comment tu définirais un lieu culturel ?

C’est une question assez large (rires). Pour nous un lieu culturel, on l’identifie à notre café qui est un café culturel, c’est-à-dire pas forcément un lieu de diffusion proprement dit. Pour la diffusion on va aller directement sur le territoire. En revanche, on se considère café culturel dans la mesure où on veut y provoquer des rencontres, du partage pour lesquels la culture est un excellent prétexte. Cela passe par la diffusion de musique, le dépôt de disques et tout ce qu’on essaie de transmettre ou de véhiculer qui a une forte orientation culturelle. On se situe comme un lieu culturel dans le sens où ça fait partie des discussions, des débats, des projets des gens qui viennent fréquenter le lieu.

Au niveau artistique, même si en ce moment c’est un peu compliqué on va essayer de rester positif, comment tu vois les relations avec les artistes qui se produisent chez toi, dont potentiellement tu vends les productions ? C’est quoi la nature de vos relations ?

On essaie d’être un espace de diffusion et d’expression alternatif dans le sens où on est sur un territoire particulier. On est en milieu rural, on a pas de SMAC (scène de musiques actuelles, label attribué depuis 1998 aux structures porteuses d’un projet artistique et culturel d’intérêt général dans le champ des musiques actuelles ndlr), pas de lieux qui soient dédiés donc on joue avec le milieu, on joue avec les ambiances et l’idée c’est de proposer aux artistes qu’on reçoit des conditions un peu particulières.

Pour les artistes qui tournent, on essaie de jouer sur le fait que c’est un peu atypique et que ça leur change leur quotidien et, inversement, pour les artistes plus amateurs ou plus confidentiels, c’est aussi leur proposer des conditions professionnelles. On ne travaille qu’avec des gens qualifiés pour l’appui technique. L’idée c’est de détourner ce schéma de salle classique, qui est très bien au demeurant, mais de le faire à notre façon avec le côté le plus humain possible. Le rapport qu’on a avec les artistes, c’est donc vraiment de les accueillir sur un temps ponctuel et défini d’une façon qui, si elle n’est pas forcément « originale », s’attache au côté humain.

« Accueillir les artistes d’une façon qui s’attache au côté humain »

La dynamique actuelle, notamment en musique, semble plutôt la numérisation. Tu portes quel regard là-dessus, sur le mouvement qui va vers le tout numérique, que ce soit dans la production ou dans la manière dont les gens entrent en contact avec la culture aujourd’hui ?

Je ne vois pas forcément ça d’un mauvais œil. On n’est pas forcément à 100 % dans ce mouvement là et dans ce travail là. Pas encore en tout cas. On a produit des choses sur le web pendant le confinement notamment. Des créations sonores entre autres. On reste quand même attiré par le live et le rapport physique aux choses. C’est peut-être une question de génération. À titre personnel, je considère qu’un concert ne se vit pas de la même façon en live que sur le web. En revanche ça peut être complètement complémentaire. Des propositions sur tout ce qui est numérique par rapport à la diffusion musicale peuvent être un super complément. Je ne verrais toutefois pas l’un sans l’autre. Ça a aussi de beaux jours devant soi. Avec les conditions et le contexte qu’on connaît, j’imagine qu’il y a des gens et des initiatives tournés vers le numérique pour offrir des choses un peu moins froides. C’est un truc qui revient souvent sur des diffusions via un écran. Mais je reste plutôt positif là dessus. Le live et le côté direct, humain, ça restera. La convivialité c’est quelque chose qui restera. Je pense que le numérique tend vers ça aussi. Je suis plutôt optimiste sur le fait que ça se développe de façon un peu moins froide. Il y a très probablement une question de génération au final.

On parle de concerts en livestream tels qu’ils ont essaimé sur Internet depuis le premier confinement, est-ce que tu aurais une idée un peu plus précise d’un dispositif qui permette de rendre la retransmission sur Internet moins froide, plus humaine ?

Comme beaucoup de petites structures, on a expérimenté à notre niveau en essayant de travailler sur des projets malgré le contexte actuel, en association avec d’autres structures. On a développé des choses qui ne sont pas nécessairement très originales. Par exemple, le confinement nous a orienté sur un projet qui s’appelle Radio Song, qui consiste en un artiste qu’on invite dans un lieu particulier, qu’on capte en vidéo, qu’on capte en radio, avec une petite interview et un tout petit public. On a fait Michel Cloup en juillet et on est censé faire French Cowboy très bientôt. L’idée c’est d’avoir un tout petit public, d’avoir un montage vidéo de qualité après-coup et d’avoir un montage radiophonique, avec du live entrecoupé d’interviews. Rien d’absolument original, par contre ça nous a mis sur ce terrain là qu’on aurait peut-être pas expérimenté s’il n’y avait pas eu ce contexte là.

Et tu vois ce genre de projet se pérenniser, même après un espéré « retour à la normale » du secteur culturel ? C’est quelque chose qui vous attire ?

Oui ! En fait c’est une idée qu’on avait eu avant même le confinement, ça nous a fourni un moment tout indiqué pour le faire. Donc oui c’est quelque chose qui est censé se faire et même se faire régulièrement. Pour le moment on jongle un peu avec les protocoles sanitaires depuis quelques mois donc c’est pas très régulier. Ça tend à le devenir.

Est-ce que tu aurais un conseil d’expert pour les amateurs de disque de la région ? Est-ce qu’il y a une sortie qui t’a marqué ces derniers temps ?

Sur les disques d’artistes régionaux je penserais à Blackbird Hill, album qui est sorti juste avant le premier confinement donc pas de chance, en plein dans le mille ! Pas de bol, mais c’est un disque qui vaut le coup d’être écouté, réécouté et surtout de vivre malgré sa malchance de ne pas avoir être pu mis sous la lumière cette année. Plus largement, dans les artistes nationaux il y a Thousands qui est chez Talitres dont le dernier album sorti en juin qui est magnifique. Et pour les plus anciens (ou peut-être pas!) la réédition par Vicious Circle de Chokebore, album qui s’appelle A Taste For Bitters. Voilà mes coups de coeur des labels du RIM !

On est pile poil dans le thème, merci beaucoup David et à bientôt sur La Réole !

FOCUS • Rock&Chanson TV • 5 min de culture musicale

ROCK & CHANSON TV

5 minutes de culture musicale sans prise de tête

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La scène de musiques actuelles Rock & Chanson, située à Talence (Gironde), présente sa mini-série « 5 minutes de culture musicale » pour vous faire découvrir des choses et vous donner envie d’aller plus loin sur ces sujets.

Déjà 4 épisodes à découvrir

4 épisodes sont déjà accessibles gratuitement sur la chaîne Youtube Rock&Chanson TV :

> Le country rap
> La vaporwave
> Les tenues de scène
> L’histoire de la cassette

 

On adore <3

FOCUS • Dirty Rodeo • Un disque en soutien aux migrants

You’re Welcome ! par Dirty Rodeo & friends

Un disque solidaire pour soutenir les migrant-e-s

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A l’occasion de la Journée Internationale des migrant-e-s du 18 décembre 2020, événement mondial initié par l’ONU et relayé notamment par le collectif Chabatz d’Entrar en Limousin; le groupe de rock limougeaud « Dirty Rodeo » a invité 5 groupes ou artistes à remixer leur morceaux.

Le résultat est un cd 15 titres comprenant des versions originales et des remix inédit et réunissant pas moins de 10 musiciens.

Date de sortie en streaming : le 22 février 2021.

Un disque à retrouver chez vos disquaires indépendants

Vendu 10€ chez les disquaires indépendants Point Show et Undersounds à Limoges il est également disponible par correspondance ici.

L’intégralité des bénéfices (environ 8€ par disque vendu) sera reversé au collectif Chabatz d’Entrar pour le soutien aux migrants.

Réalisé avec la complicité du label associatif En Soirée Je Danse Pas.

Extrait du communiqué unitaire pour les droits des migrant·es

« Des dizaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes meurent sur les routes de la migration, victimes des politiques meurtrières de fermeture des frontières. L’Europe se veut une forteresse et le nouveau pacte asile et immigration en discussion sur le plan européen durcit encore les conditions d’accueil des personnes qui viennent y chercher un asile ou simplement un avenir et accélère les expulsions vers les pays d’origine. Nous militons pour une vraie politique de l’accueil, politique coordonnée entre les États de ce continent, et d’abord pour l’abolition de l’accord de Dublin.

Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivent dans la précarité et la peur, sans logement stable et digne, sans pouvoir travailler comme ils le désireraient et sans accès aux droits fondamentaux. Ils subissent la surexploitation ou des conditions de travail indignes du fait de leur situation administrative. Ils risquent à tout moment l’enfermement et l’expulsion. Nous exigeons que les « sans papiers » accèdent aux soins, à des titres de séjour et de travail pérennes qui leur permettent de construire leur vie et leur avenir et leur garantissent l’égalité des droits dans les entreprises. Nous exigeons une politique de régularisation massive et la fermeture des Centres de Rétentions Administrative.

L’accès au droit, à tous les droits (santé, logement, travail, participation politique) doit être égal pour tou-tes les résident-es d’un pays, quelle que soit leur nationalité ou leur origine. La maltraitance administrative ou la restriction et la remise en cause sempiternelle de l’Aide Médicale d’État sont inadmissibles. Il est urgent que la France signe enfin la « convention internationale sur la protection des droits de tou-tes les travailleur-euses migrant-es et des membres de leur famille » adoptée par l’ONU le 18 décembre 1990 ! »

Contacts :

Dirty Rodeo : Paul 06 72 57 29 68
Label En Soirée Je Danse Pas : Jeremy 06 23 97 30 88
Chabatz d’Entrar : 06 75 02 05 41
ensoireejendansepas@mrgodson.org