INTERVIEW • Monsieur Le Rayon

Manu, chargé de la promotion et de la distribution des disques Le Rayon

Emmanuel est la figure de proue du Rayon. C’est lui qui centralise les disques produits par les labels néo-aquitains et les distribue dans nos points de vente partenaires. Au volant de son van et son bac à disques sous le bras, il parcourt la région pour rencontrer celles et ceux qui font vivre la musique indépendante, et déposer près de chez vous toutes leurs pépites sonores.

Pour le rencontrer, devenir partenaire Le Rayon ou juste lui envoyer un mot doux : emmanuel . castel @ le – rim . org

PORTRAIT-MÉTIER • Fabien Devaux • Technicien son

Le Rayon vous propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Aujourd’hui, coup de projo sur le métier de Fabien Devaux, technicien son principalement en studio pour de l’enregistrement, arrangement, production et mixage et parfois en concert.

Qu’as-tu fait pour en arriver là ?

J’ai commencé par faire de la musique avec mon frère et à m’intéresser presque aussitôt au son. Je me suis retrouvé à enregistrer les maquettes et albums des groupes dans lesquels on jouait, celui de mon cousin et des amis. Par la suite on a pu faire quelques concerts, croiser d’autres groupes et échanger avec eux. Ça m’a permis d’entrer en contact avec d’autres groupes et de commencer à bosser sur d’autres projets. Je suis allé poser des questions à ceux qui savaient mieux faire que moi. Certains m’ont répondu, comme Franck Hueso. Et beaucoup de temps, d’erreurs et de tests. Du coup certaines personnes m’ont fait confiance, comme Cyprien et Vincent de Wallack, ou comme Flo Marcadet, pour ses vidéos de batterie au départ (et bien d’autre projets par la suite). Ça m’a permis d’apprendre des nouvelles choses, faire de nouvelles rencontres et ainsi de suite.


Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?

Une fois qu’on t’a expliqué « une méthode » et qu’on essaye d’aller vers autre chose ou plutôt d’aller plus loin pour compléter cette méthode, c’est par les tests, les erreurs et les échanges qu’on va pouvoir progresser. Pour entendre les choses par soi même. Et cette phase là, personne ne peut l’acheter. C’est comme quand tu apprends à faire du vélo. Personne ne peut le faire pour toi. C’est du temps et c’est long. Parfois c’est très chiant, parfois c’est vraiment gratifiant. Et c’est surtout sans fin, c’est ce qui fait que ça reste passionnant. Enfin pour moi jusque là en tout cas !

J’ai envie de faire le même métier que toi, quel petit conseil est-ce que tu me donnes ?

Éventuellement, faire une école dans le son. Apprendre à jouer d’un instrument si ce n’est pas déjà le cas. Apprendre les bases de l’électricité, de l’électronique et de l’acoustique. Apprendre comment fonctionne les instruments qu’on aime et qu’on envisage d’enregistrer. Bidouiller de son côté, et demander un coup de main à des gens (dont on aime le travail dans la mesure du possible) qui font ça depuis plus longtemps que soi. Demander comment ils font telle ou telle chose sur lesquelles on bloque et ne pas hésiter à proposer d’aider en contre partie histoire que ce soit donnant / donnant. Prendre une formation en ligne aussi ça aide beaucoup afin d’intégrer une vision d’ensemble du processus, et une méthode pour naviguer dans tout ce bazar. Et prendre le temps de se tromper ! On prend toujours le temps pour ( essayer de) bien faire, mais on ne se réserve jamais du temps pour faire des erreurs. Échanger avec les autres. Acheter du matériel qu’on est sur de revendre. Commencer par les classiques, et affiner si besoin par la suite. Et se concentrer sur la performance de l’artiste, du son de la pièce, du son et du réglage de l’instrument, du placement du ou des micros. Et pas vraiment du prix du matériel. Et bosser. Beaucoup.

Avec quelle personne ou structure régionale aimerais-tu collaborer ?

J’aimerais pouvoir plus échanger entre personnes impliquées dans la prod audio sur la région, pour partager et apprendre. Ce sont des métiers où l’on se retrouve souvent seul face à notre ordi, et on aurait pas mal à gagner à mettre en commun nos ressources et nos expériences.

 

Un bon souvenir dans le milieu musical ?

Il y en a pas mal… Ce qui est marquant c’est de voir des groupes tenir sur la durée, qui cherchent à progresser, bosser leur écriture et leur identité. Et d’être bluffé et excité par les compos à l’écoute de leurs maquettes. Wallack est un bon exemple. Parfois des sessions studio où l’on sent qu’on a capturé « un moment / une performance » un peu spécial où tout le monde se regarde en régie avec des grands yeux. Ou parfois, une « vraie » collaboration, où tu sens que d’avoir « fait tes devoirs à la maison » ( les tests, les erreurs) te permettent de capter là où l’artiste veut aller en terme de son et/ou de compo, d’avoir les outils pour, et de voir leurs têtes satisfaites !

Quel est ton dernier coup de cœur musical ?

Le dernier Loathe et certains titres du premier Sleep Token m’ont mis une bonne claque ces derniers mois.

Quels bons conseil donnerais-tu à un jeune groupe ?

Dans un premier temps essayer de copier les groupes qu’ils aiment et comprendre pourquoi ces morceaux résonnent avec eux. De se concentrer sur la qualité d’écriture et de composition de ces morceaux, de la pertinence des arrangements et de la manière dont tout s’imbrique. « D’écouter » le jeu des musiciens et chanteurs ou chanteuses, et de comprendre la qualité de son qu’ils ou elles ont dans les doigts – indépendamment de la production. Ensuite, bosser leur instrument, techniquement mais aussi ( et surtout) d’un point de vue son : dans les réglages en eux mêmes mais aussi dans le jeu, le choix des notes et de l’arrangement. Et enfin de se concentrer sur leurs particularités propres et de trouver « leur truc », puis d’appliquer la même exigence de qualité étudiée plus haut à leur propre compo. De ne pas avoir peur de laisser de côté les titres qui ne sont pas pertinents, de commencer par des singles ou des ep. Faire les premiers enregistrements avec des gens dont c’est le métier qui puissent les driver. Et apprendre à se produire eux mêmes par la suite, au moins en partie-pour alléger les coups de prod. Et de toujours se placer dans la peau de « l’auditeur » quand ils écoutent leur musique et de se demander « si je tombais sur ma musique sur YouTube ou spotify, est-ce que j’aurais envie d’aller au bout du titre et de l’écouter à nouveau ? ».

Qu’est-ce que tu conseillerais à ton lecteur / ta lectrice d’aller découvrir sur la région ?

D’aller faire du canoë sur la Charente en partant des Forges à Taizé-Aizie jusqu’au Château de Verteuil.

Tu peux embarquer ton lecteur / ta lectrice quelque part en Nouvelle-Aquitaine, où l’emmènes-tu ?

Au Yakido à Poitiers, évidement !!

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FOCUS • Ricochet Sonore • Paroles d’artistes à l’arrêt

Ricochet sonore donne la parole aux artistes et professionnels de la musique, à l’arrêt durant la crise

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente le projet de Ricochet Sonore, qui, alors que le secteur artistique était à l’arrêt, a capté les témoignages d’artistes et de professionnels de la musique en Nouvelle-Aquitaine… À travers cette série de capsules sonores Ricochet Sonore nous montre comment ils et elles ont su s’adapter pour que la musique perdure dans nos oreilles.

À chaque épisode, sa rencontre…

  • Épisode 1 :à la rencontre d’Alfred et Hortense, spectacle initialement programmé en novembre par La Boîte À Jouer, qui malgré son annulation, a pu bénéficier d’une résidence de création en novembre au Théâtre Le Cerisier.
  • Épisode 2 : à la découverte du CIAM, école de musiques actuelles, qui a tenté de s’adapter pour maintenir ses activités de transmission malgré la crise sanitaire.
  • Épisode 3 : À la rencontre de Titouan et du groupe Chelabôm, des musiciens confinés dans leurs studios ou leurs caves qui n’ont pas cesser de créer et de chercher de nouvelles formes d’expressions même sans concert ni public, afin que la musique perdure dans nos oreilles.

Retrouvez tous les podcasts sur leur page Soundcloud ainsi que tous les autres podcast sur la page Soundcloud de Bordeaux Culture.

À propos de Ricochet Sonore

L’association Ricochet Sonore a été fondée en octobre 2014 par des passionnés de musique, convaincus qu’elle est un formidable vecteur de rencontre et de partage. Ce projet est le fruit d’une longue réflexion concernant l’accès à la culture, les liens entre musiques actuelles et éducation populaire, ainsi que d’expériences bénévoles et professionnelles dans les domaines des musiques actuelles et de l’animation socioculturelle.

FOCUS • 3 minutes avec les professionnels de la musique

3 MINUTES AVEC …

les interviews de PAMA x Ville de Pessac

La série de vidéos « 3 minutes avec » a pour but de faire découvrir des métiers en lien
avec le monde de la musique au travers d’interviews de professionnel/les de ce milieu.

FOCUS • Rock&Chanson TV • 5 min de culture musicale

ROCK & CHANSON TV

5 minutes de culture musicale sans prise de tête

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La scène de musiques actuelles Rock & Chanson, située à Talence (Gironde), présente sa mini-série « 5 minutes de culture musicale » pour vous faire découvrir des choses et vous donner envie d’aller plus loin sur ces sujets.

Déjà 4 épisodes à découvrir

4 épisodes sont déjà accessibles gratuitement sur la chaîne Youtube Rock&Chanson TV :

> Le country rap
> La vaporwave
> Les tenues de scène
> L’histoire de la cassette

 

On adore <3

FOCUS • Dirty Rodeo • Un disque en soutien aux migrants

You’re Welcome ! par Dirty Rodeo & friends

Un disque solidaire pour soutenir les migrant-e-s

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A l’occasion de la Journée Internationale des migrant-e-s du 18 décembre 2020, événement mondial initié par l’ONU et relayé notamment par le collectif Chabatz d’Entrar en Limousin; le groupe de rock limougeaud « Dirty Rodeo » a invité 5 groupes ou artistes à remixer leur morceaux.

Le résultat est un cd 15 titres comprenant des versions originales et des remix inédit et réunissant pas moins de 10 musiciens.

Date de sortie en streaming : le 22 février 2021.

Un disque à retrouver chez vos disquaires indépendants

Vendu 10€ chez les disquaires indépendants Point Show et Undersounds à Limoges il est également disponible par correspondance ici.

L’intégralité des bénéfices (environ 8€ par disque vendu) sera reversé au collectif Chabatz d’Entrar pour le soutien aux migrants.

Réalisé avec la complicité du label associatif En Soirée Je Danse Pas.

Extrait du communiqué unitaire pour les droits des migrant·es

« Des dizaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes meurent sur les routes de la migration, victimes des politiques meurtrières de fermeture des frontières. L’Europe se veut une forteresse et le nouveau pacte asile et immigration en discussion sur le plan européen durcit encore les conditions d’accueil des personnes qui viennent y chercher un asile ou simplement un avenir et accélère les expulsions vers les pays d’origine. Nous militons pour une vraie politique de l’accueil, politique coordonnée entre les États de ce continent, et d’abord pour l’abolition de l’accord de Dublin.

Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivent dans la précarité et la peur, sans logement stable et digne, sans pouvoir travailler comme ils le désireraient et sans accès aux droits fondamentaux. Ils subissent la surexploitation ou des conditions de travail indignes du fait de leur situation administrative. Ils risquent à tout moment l’enfermement et l’expulsion. Nous exigeons que les « sans papiers » accèdent aux soins, à des titres de séjour et de travail pérennes qui leur permettent de construire leur vie et leur avenir et leur garantissent l’égalité des droits dans les entreprises. Nous exigeons une politique de régularisation massive et la fermeture des Centres de Rétentions Administrative.

L’accès au droit, à tous les droits (santé, logement, travail, participation politique) doit être égal pour tou-tes les résident-es d’un pays, quelle que soit leur nationalité ou leur origine. La maltraitance administrative ou la restriction et la remise en cause sempiternelle de l’Aide Médicale d’État sont inadmissibles. Il est urgent que la France signe enfin la « convention internationale sur la protection des droits de tou-tes les travailleur-euses migrant-es et des membres de leur famille » adoptée par l’ONU le 18 décembre 1990 ! »

Contacts :

Dirty Rodeo : Paul 06 72 57 29 68
Label En Soirée Je Danse Pas : Jeremy 06 23 97 30 88
Chabatz d’Entrar : 06 75 02 05 41
ensoireejendansepas@mrgodson.org