PORTRAIT · Laura · Gérante à La Papeterie des Arceaux

Laura, gérante de La Papeterie des Arceaux

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente Laura, gérante de La Papeterie des Arceaux, situé à Grand Brassac (24350). Cette papeterie est un « atelier-boutique hybride et espace de création au milieu de nul part » comme nous dit Laura.

En un seul et même endroit, vous pouvez trouver des livres, une papeterie avec du matériel en vente, des ateliers de papiers animés, gravure sur bois, reliure, et tant d’autres..

Qui es-tu ? Peux-tu te présenter rapidement ?

Rapidement ? Impossible ! (rire)

Je suis réalisatrice « de formation », mais en pratique je suis une artiste qui utilise ses mains et sa curiosité, autodidacte dans de nombreux domaines, rien ne m’arrête, je suis tour à tour et selon les saisons relieuse, tisseuse, papetière, imprimeuse, vidéaste, pédagogue, libraire et (toujours) indépendante et oui ça sonne avec petit salaire, parfois galère, mais aussi dissimilaire et heureuse, je façonne avec ce que j’ai et ce qui m’inspire… avec le soutient de Jean-Christophe Long – auteur graveur et accessoirement mon conjoint – j’avance et je propose « un autrement » à ma sauce.

« Émancipée et sans complexes », ah ! que j’aimerais pouvoir dire que c’est tout moi ! Non, par contre, très vite (c’est relatif) j’ai compris que pour être tranquille, avoir “la place qu’on veut”, refuser la place qu’on nous octroi, ne pas être emmerdée, il faut comprendre l’environnement dans lequel on vit, saisir ses “règles” et ses limites, ses failles, se les approprier, s’en imprégner et les détourner à son avantage sans nuire à qui que ce soit – façon ninja des bois. Je suis (trop) bien éduquée et sais me tenir à carreau si besoin – une arbalète à la main. À côté de ça, j’ai beaucoup (trop) de patience, je passe beaucoup (trop) de temps avec les mots, les images, la musique, j’aime (trop) les jeux !

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90% du temps je suis une grande solitaire qui fabrique des objets uniques (reliures, films, tissages, monotypes, pliages, etc, à la demande de clients privés et publiques), 10% du temps je suis un bulldozer de sociabilité qui laisse une place nette là où je passe.

J’aime créer des liens, accorder, filer et pas qu’en reliure, vidéo ou tissage.

Peut être que je suis une espèce de « handicapée de la société » parce que je vois nettement des aspects que beaucoup choisissent d’ignorer. Ça ne me simplifie pas la vie, mais je fais avec. Je travaille avec, je détourne et pousse à contre courant, si besoin, j’avance à coup de boule dans le vide, toujours un sous-rire affiché ; dans une ville ça passerait certainement inaperçu, ici, c’est différent… C’est pas facile tous les jours (moins de passage ou de visibilité qu’en ville, moins d’interactions quotidiennes, ce qui m’arrange parfois ; même souvent…) mais je ne désenchante pas, ça rend les rencontres et les créations d’autant plus réjouissantes et profondément humaines.

Peux-tu nous raconter l’histoire de ta boutique ?

Un chaos organisé (rire)

La papeterie des arceaux est un résultat de tout ça, de mon engagement politique, social, artistique, loin des discours élitistes, c’est pas qu’une boutique ou un atelier, c’est aussi d’une démarche personnelle qui consiste à repenser l’économie, la politique, la société et comment je fais partie (ou pas) de tout ce qui se passe autour de nous, avec tous les risques que ça engendre – économiques, politiques et sociaux.

Tout ça pour dire qu’après avoir eu un master en « Cinéma expérimental d’animation et arts visuels de l’espace, option reliure et typo » à Bruxelles, avoir bossé par intermittence dans l’enseignement (Français-Anglais langue étrangère, cinéma, art plastique et arts appliqués) en parallèle avec avec un emploi salarié dans une asso culturelle en milieu rural (que j’ai créé en 2006 – ARTicle19), j’ai tout lâché, à commencer par les filets de sécurité et j’ai construit, au sens littéraire et concret (des mois à poser de l’isolation et du placco seule) un espace de création (atelier) et de vente (boutique) qui réunissent tout ce que je sais ou aime faire pour le partager avec les locaux, les curieux de passage ou les ami-e-s habitué-e-s de mes idées farfelues.

Ici les pistes sont multiples avec une base « image/papier » prépondérante – ça tombe bien pour une papeterie-librairie – et le partage des savoirs-faire… tout ce que je fabrique, je le propose en atelier d’initiation. J’invite régulièrement d’autres artistes à compléter la proposition avec leurs univers et savoirs-faire (brasure, céramique, circuit-bending, impro’, lasagnographie, collographie, gravure, bois, photo, musique…) – ce qui me permet aussi de me nourrir les neurones. Parfois, un dimanche à la Papeterie, c’est un TeaTime musical, une performance de street art rural ou impro’ciné à manivelle. Selon les saisons, les affinités et les rencontres.

Peux-tu nous en faire une visite imaginaire?

Dans la boutique, il y a du papier artisanal de grande qualité, des outils d’artiste, des objets uniques faits-main (t-shirts, reliures, gravures, films, livres, des œuvres originales) et une librairie indépendante (je fais aussi parti du FRMK, un collectif d’artistes et maison d’édition Franco-Belge de BD, dont mon conjoint est un des co-fondateurs).

Depuis le début de cette aventure (2017), l’image et le son sont omniprésents et sont le moteur de mon entreprise (au sens « combat »). Et oui l’accès à la culture et à sa pratique reste un combat à réinventer au quotidien, localement, avec un œil sur ce qui se pratique ailleurs… l’art c’est vivant, changeant et ça prend du temps, le temps au rythme des saisons et à échelle humaine en milieu rural, me va très bien. L’atelier est rarement silencieux, la musique fait parti du biotope créatif qui pousse bien par ici, les pieds dans la mare, la tête dans le composte.

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Pourquoi as-tu voulu accueillir un bac à disques le Rayon ?

Le Rayon du RIM est arrivé ici comme beaucoup de choses dans « mon espace rural » : une discussion avec une amie musicienne (Delphine Barbut) à qui je demandais si elle avait des pistes pour avoir plus que de simples dépôts de CD de copains musiciens (mais que je continue à avoir naturellement). Je voulais des choses indépendantes, mais pas bordéliques, du local, mais pas arrêté sur un style, un label ou un circuit, des choses hétéroclites mais abordables, un choix pointu mais accessible et aussi continuer à découvrir des groupes. Delphine m’a répondu « RIM »… J’ai pris contact avec Manu ou c’est peut être l’inverse, il est passé, m’a expliqué et c’est exactement ce que je cherchais… nous étions fait pour nous entendre !

Un disque que tu as particulièrement aimé dans ce bac ?

Ça dépend de la lumière (rire)

Dans le bac du Rayon du RIM il y a de tout et ça, c’est parfait. La musique est aussi variée que mes activités à l’atelier-boutique-librairie. Dans une journée je peux faire 10 choses différentes. J’ai une tendance naturellement punk-rock : It It Anita n’est pas idéal pour faire la compta, mais c’est arrivé. J’aime aussi des ambiances plus planantes, Leila Martial ou Shannon Wright se tissent bien quand je file du papier au rouet à pied, je peux aussi sauter dans tous les sens en nettoyant l’encre et les rouleaux sur un morceau de Sweat Like an Ape, boire un thé avec un nouveau client et Troy VB, prendre le verre de la débauche avec les ami-e-s de passage sur un fond jazz avec Rodolphe Lauretta, imprimer avec Sunbather ou bien encore fignoler des images numériques et commandes d’affiches originales en sifflotant sur Sunflower…

Bref, j’arrive rarement à m’arrêter sur un seul choix. C’est ça la vie, non ? Plein de possibilités – pas simultanément, mais très appréciées à différents moments. Et le RIM y contribue…

Quelle est la dernière sortie qui t’a fait frissonner ?

Le weekend dernier à Toulouse (06/03/22) : IDLES… et l’ énergie était au rendez-vous !

Du show, du son, du militantisme, de l’obstination…ça me parle. J’en ai encore mal à tous les muscles de mon corps ! Et au passage, j’ai découvert Witch Fever, que je vais suivre de plus près…

A quoi ressemble une journée type dans ta boutique ?

Pas de journée type ici, après les « obligations administratives », je vais là où ça se présente, je m’adapte et peux changer de cap à tout moment, c’est souvent calme, rarement sans saveur.

Selon toi, comment trouver la perle rare en musique / littérature ?

Échanger, écouter, rester curieux, tout goûter, comme en cuisine.

J’ai aussi quelques personnes « ressources » qui m’ont rarement déçues dans leurs propositions (Steve Lamacq, Gideon Coe, Marie-Ann Hobbs ou Marc Riley sur BBC6 – d’ailleurs c’est via eux que j’ai découvert la majorité des groupes que j’écoute au quotidien jazz, électro, punk, rock, pop… no limit…) en cuisine je pourrai aussi parler de personnes ressources mais c’est pas la question.

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Si tu avais une chanson à écouter en boucle ?

Mais quelle question… Dans la matinée sont passés par mes oreilles Sprints, Rozi Plain, IDLES, Angel Olsen, Kim Gordon, This is the Kit, Wolf Alice, Sun Ra, Primo, Squid, Shame, Tom Waits, Suicide, Disq, My Octopus Mind, La Jungle, Big Joani, Robert Wyatt, Dream Wife, Margaret Glaspy, Arab Strap, John Coltrane, Peaches, Pottery, Susumu Yokota, Young Fathers, T.Monk, Hen Ogledd, L7, The Kills, Gustaf, Snapped Anckles, Mogwai, MoonDog, Car Seat Headrest, Seaford Mods, Takuya Kuroda, Autechre… pfff …peux pas choisir…

Pour finir, quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

En arrivant dans notre village, on nous a dit « soyez vous-même, ne cherchez pas à plaire à tout le monde » : c’est un sage conseil dans la vie aussi.

INTERVIEW · Morgane · Chargée de projet à Medusyne

Morgane, chargée de projet à Medusyne

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Morgane, chargée de projet pour l’association Medusyne. Fondée en 2018, Medusyne veut promouvoir l’égalité dans le secteur culturel, notamment par le hip-hop, à travers des concerts mais aussi des actions auprès de jeunes.

Découvrez des photos de leurs événements :

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INTERVIEW · Laurent · Ingénieur du son au Hey! Studio

Laurent, ingénieur du son au Hey! Studio

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Laurent, co-fondateur et ingénieur du son au Hey! Studio, situé à Mérignac, à côté de Bordeaux. L’objectif de ce nouveau studio est de produire de la musique et du son de très haute qualité en limitant au maximum son impact sur l’environnement.

Ce lieu a vocation à réunir des professionnels de haut niveau et d’horizons différents afin de proposer le plus vaste champ de compétences possibles.

Découvrez des photos du studio ci-dessous :

PORTRAIT · Cédric · Programmateur au Café-Cantine

Cédric, programmateur du Café-Cantine

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Cédric, programmateur au Café-Cantine, situé à Gençay (86). Associés depuis mai 2015 autour de ce projet commun, il a été imaginé comme un lieu de restauration, où se déroulent des évènements musicaux, artistiques, littéraires, culinaires….

Il se veut engagé, vivant, ouvert et convivial. Les fondateurs rêvaient d’un lieu qui permette à chacun de se retrouver, d’échanger, d’expérimenter et d’imaginer autour d’un repas ou d’un café.

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Qui es-tu ? Peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis Cédric Martineau, je m’occupe de la programmation des spectacles du Café-Cantine. Je fais partie des 5 co-gérants du lieu depuis le début de l’aventure.

Peux-tu nous raconter l’histoire de ta boutique ?

Nous avons créé le lieu que nous rêvions d’avoir près de chez nous, dans notre campagne. A savoir un lieu où l’on mange bien, où on se fournit chez des petits producteurs du coin et où la culture est omniprésente. Des concerts ou spectacles chaque samedi de l’année, des expos…

Peux-tu nous en faire une visite imaginaire?

Avant de passer la porte, vous regardez le mur extérieur, décoré par le peintre Pascal Audin, maître de l’art brut et qui fut longtemps notre voisin. Vous passez la porte et vous découvrez l’immense tableau noir avec les tarifs des consos. Face à vous le bar, tout en zinc et couleurs. À droite la salle de resto et d’expo qu’on transforme en salle de concert le samedi. Votre regard s’arrête sur les cd des groupes locaux à vendre, une mini-librairie, et le bac à disques du Rayon bien sûr !

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Pourquoi as-tu voulu accueillir un bac à disques le Rayon ?

Nous vendons depuis toujours les CDs des groupes qui viennent jouer au café. Ces CDs sont laissés en dépôt vente et nous ne faisons pas de bénéfice sur ces ventes. L’idée est de soutenir les groupes locaux et l’activité culturelle locale en générale. Le bac à disques le Rayon rentre tout à fait dans cette logique étant donné qu’il propose uniquement des albums de labels régionaux. Il nous permet aussi d’être un point de vente d’albums dans un petit village de la Vienne. Animer culturellement le milieu rural fait partie des objectifs essentiels du Café-Cantine depuis le début.

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Un disque que tu as particulièrement aimé dans ce bac ?

Je suis fan de reggae et j’en ai vu passer deux ou trois très sympas !

Un conseil d’expert pour les amateurs de disques ? De bouquins ?

Le livre de Michèle Bouhet et Koldo Amestoy « Herri hitzak, villages en parole » pour la balade contée du Pays Basque au Poitou : le Café-Cantine y est joliment cité !

Quel est le premier disque que tu as acheté ?

Led zeppelin : II

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Qu’est ce qui fait un bon disque selon toi ?

Les émotions que ça te procure.

Toujours selon toi, comment trouver la perle rare en musique ?

Fouiner, discuter, lire… Se laisser surprendre par le hasard… Et écouter les précieux conseils des disquaires.

Ton souvenir le plus marquant dans le milieu musical ?

Je suis musicien, mes premiers concerts restent des souvenirs indélébiles. Vive le spectacle vivant !

Pour finir, quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

En arrivant dans notre village, on nous a dit « soyez vous-même, ne cherchez pas à plaire à tout le monde » : c’est un sage conseil dans la vie aussi.

INTERVIEW · Nolwenn · Attachée de presse à Banzai Lab

Nolwenn, attachée de presse chez Banzai Lab

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Nolwenn, attachée de presse auprès du label associatif Banzai Lab, situé à Bordeaux. Ce label soutient, favorise le développement et accompagne les artistes dans leurs démarches professionnelles afin qu’ils puissent consacrer leur énergie et leur talent à créer.

En lien direct avec les artistes, Nolwenn se charge de promouvoir leurs albums, singles ou autres événements à venir. Dans cette interview, elle te livre tous ses conseils et expériences sur son métier.

Découvrez les vidéos ci-dessous :

INTERVIEW • Ophélie • Manageuse, productrice, bookeuse

Ophélie, co-fondatrice et coordinatrice de Lagon Noir

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Ophélie, co-fondatrice et coordinatrice de Lagon Noir, une structure qui accompagne les artistes dans le développement de leur carrière et de leur projet artistique.

Salut Ophélie, pour commencer, pourrais-tu définir ce qu’est Lagon Noir ?

Lagon Noir c’est une structure qui accompagne des artistes, tant sur le plan de la production et de la diffusion de concerts, que (plus ponctuellement) sur le plan de la production et de l’édition phonographique.

Tu travailles donc directement aux côtés des artistes… quel est l’élément principal qui guide ta recherche de projets?

Tous les artistes de Lagon ont intégré la structure parce qu’il y a eu un coup de cœur sur le live. Pour moi c’est vraiment le concert qui est primordial, c’est-à-dire que j’ai du mal à envisager d’accompagner un groupe que je n’ai jamais vu sur scène. Et puis, évidemment, il y a la question de l’esthétique qui entre en compte, parce que je fais attention à ce que ce soit assez cohérent, mais en même temps je ne suis jamais à l’abri d’une surprise dans un registre musical un peu inattendu, ça arrive aussi.

Très concrètement comment tu procèdes ?

Il y a des artistes que je connaissais avant la création de Lagon Noir, avec qui j’avais déjà eu des échanges en travaillant dans des festivals où je les ai accueillis (j’ai fait pas mal d’accueil artiste avant de monter ce projet) : comme les Sweat Like An Ape ou les Blackbird Hill.

Ces groupes m’ont suivie au moment de la création. D’ailleurs ils faisaient partie des premiers artistes. Ensuite, il y a des artistes que je connaissais aussi parce que je les croisais souvent. C’est un petit réseau finalement, on se connaît tous. Il y en a que je connaissais, avec qui je ne pensais pas forcément avoir l’occasion de travailler un jour et puis l’opportunité s’est présentée : je pense à I Am Stramgram par exemple.

Les artistes qui ne sont pas en Nouvelle-Aquitaine, je les ai découverts en allant à des concerts avec des artistes de Lagon Noir ou à titre personnel. Par exemple pour le groupe The Swinging Dice qui se trouve dans la campagne au nord de Paris, la rencontre s’est faite lorsque j’accompagnais Blackbird Hill au festival Celebration Days. The Swinging Dice y jouait, faisaient aussi partie de l’orga du festival et ils ont apprécié Blackbird Hill. Par la suite ils leur ont écrit « voilà, on a regardé un peu ce que vous faîtes et on a vu qu’il y avait quelqu’un qui vous aidait, etc ». La discussion s’est enclenchée entre eux et c’était assez marrant parce que de notre côté aussi, on a tous eu un coup de coeur pour leur groupe, moi j’avais vraiment flashé. En fait, il y a eu ce coup de coeur mutuel entre les deux groupes qui a aussi créé une occasion pour moi.

Une vraie synergie quoi !

Ouais carrément ! C’est cool quand ça se passe comme ça !

Pour parler un peu phono, quels sont pour toi les éléments qui font la réussite d’un disque ?

Alors c’est pas évident parce que je ne pense pas qu’il y ait de recette spéciale. On voit bien que parfois tu as une recette qui va fonctionner avec un artiste et qui ne va pas du tout fonctionner avec un autre. Il n’y a pas tellement de règle.

Ça signifie quoi pour toi d’appliquer une recette dans la production d’un disque ?

En ce qui me concerne et en ce qui concerne mes goûts, pour qu’un disque soit réussi, il faut que l’artiste ait trouvé un équilibre entre une qualité de son, une qualité dans l’écriture (des textes et de la musique), et en plus qu’il ait réussi à apporter un brin de folie ou d’originalité, quelque chose qui va le rendre singulier et qui fera que sa proposition sortira un peu du « lot ».

Donc il faut que ça déborde …

Quelque part ouais. J’aime bien aussi les artistes qui assument leurs influences et qui vont même les exacerber à fond.

Si on change de focale et qu’on se met du point de vue de l’auditeur, dans la recherche musicale, quelles sont les qualités d’un parfait digger ?

Pour moi c’est le ou la curieux·se par excellence, qui va pas avoir peur d’écouter des kilomètres de son et de fouiller pendant des heures dans les bacs pour trouver la petite pépite ou pour revenir te dire « j’ai découvert un groupe de hip-hop palestinien ou un groupe de rock khmer », un truc improbable quoi. Et puis autre point important à mon sens, c’est quelqu’un qui va favoriser le circuit-court et les emplettes responsables, qui va aller se servir chez son disquaire, qu’il connaît, avec qui il a des échanges humains et évidemment qui ne va pas se rendre chez les « supermarchés de la culture ». Et puis même sur le numérique, quelqu’un qui va plutôt aller fouiller sur Bandcamp que sur Spotify.

Le développement artistique local est quelque chose qui t’anime manifestement, comment ça se traduit ?

« pour bien travailler j’ai besoin de lien. Nos métiers sont basés sur l’humain »

Avant qu’elle arrive sous les feux de la rampe, je m’étais pas vraiment posé cette question directement. Je me suis plutôt rendue compte que mes actions étaient inconsciemment tournées vers le local. Sur 9 artistes de Lagon Noir, seulement 3 ne sont pas basés en Nouvelle-Aquitaine. Ces 3 là sont quand même français donc on reste quand même sur du circuit-court. Je crois que la raison principale à ça, c’est que pour bien travailler j’ai besoin de lien. Nos métiers sont basés sur l’humain, chose qu’on a parfois un peu tendance à oublier malheureusement.

Je me vois mal travailler des projets avec des artistes ou des professionnels de leur entourage que je ne verrais jamais. Je l’ai déjà fait, j’ai travaillé pour un tourneur un peu plus gros à une époque, et ça m’a découragée de n’être quasiment jamais au contact des gens avec lesquels je travaillais au niveau artistique et j’ai pas vraiment tissé de liens avec eux, tout passait par mail ou par téléphone. Je trouvais ça un peu triste. Donc c’est une des raison principales, j’ai besoin d’être au contact des gens que je défends.

Et je pense qu’on a la chance d’avoir un vrai foyer de création sur notre territoire. Donc j’ai envie de le valoriser. Et je ne vois pas trop pourquoi j’irais chercher en Chine un truc qu’on fait très bien à côté de chez moi.

Ça rejoint ce que tu disais tout à l’heure, les histoires de rencontres que tu peux tisser dans ce métier…

Exactement, l’humain avant tout !

Le contexte général du secteur culturel est très porté sur le numérique, mouvement qui ne date pas que des derniers mois très particuliers, la numérisation date déjà de plusieurs années. Tu portes quel regard là-dessus ?

« je trouve que la culture a besoin d’un écosystème de liens entre les auteurs, les producteurs, les distributeurs et le public ».

Je suis assez partagée. D’une part, je trouve que la numérisation de la culture a quand même un rôle intéressant dans l’accès à la culture pour le plus grand nombre, parce que grâce à ça tu peux vivre à Berlin et visiter virtuellement un musée, écouter un petit artiste ou lire un auteur qui sont à l’autre bout du monde. Ça c’est le côté progrès. Et puis aussi pour les personnes qui n’ont pas forcément les moyens. Tout ça a quand même un coût. Donc je trouve que la numérisation a permis cet accès à des contenus auxquels certains n’avaient pas forcément accès jusque là, ou en tout cas pas si facilement.

En parallèle, contrairement aux produits de la consommation courante, je trouve que la culture a besoin d’un écosystème de liens entre les auteurs, les producteurs, les distributeurs et le public. Et ça, avec Internet, ça a tendance à beaucoup nous échapper. C’est là que le danger se trouve. Il y a une sorte de dépendance qui s’est créée. La numérisation pour nous, professionnels du spectacle, est devenue nécessaire pour exister. Quand on voit évoluer la pratique des consommateurs, finalement c’est devenu un peu la base pour nous pour se développer économiquement et pour exister auprès d’eux. Ça, je le déplore parce que je préfère être au contact du public, au contact physique, les rencontrer à la fin des concerts, discuter, les voir applaudir, plutôt que de passer ma journée à « communiquer » assise derrière mon écran d’ordi. Je trouve que les limites sont là.

Quand tu commences à t’intéresser aux chiffres plus qu’au ressenti des gens, ça peut pervertir le rapport au public, aboutir à une conception de l’action culturelle de moins en moins séparée de celle du commercial ou du marketeur classique…

Totalement…
Et puisqu’on parle de chiffres, je me suis intéressée à la fréquentation des salles de concert et je trouve ça dommage de lire que les moins de 20 ans n’y mettent plus les pieds car ils préfèrent regarder des « artistes » sur YouTube. Je trouve qu’on perd certains essentiels et c’est là que pour moi on atteint la limite.

Donc le numérique est un outil formidable mais attention…

Tout est une question d’usage. Si t’en fais bon usage, un usage intelligent… Je vais pas faire de la langue de bois, moi aussi j’utilise Deezer, Spotify ou YouTube. Mais à côté de ça, quand il y a un artiste sur qui je flashe, je vais lui acheter un disque. Je sais que ses revenus sont plus probants là qu’avec mes écoutes sur les plateformes donc tout est question d’équilibre et tout est question de la façon de consommer en fin de compte. Ça rejoint un peu ce que j’ai dit jusque là.

Pour revenir sur le côté humain : comment traduirais-tu en mots le rapport avec les artistes que tu produis ?

Souvent en plus d’un coup de coeur artistique, il y a un coup de coeur humain. Je suis contente de travailler avec des gens chouettes. Ça m’est arrivé d’apprécier des artistes sur scène mais que le courant ne passe pas du tout humainement par après. J’ai un rapport particulier avec tous les artistes qui sont chez Lagon Noir. Certains sont assez autonomes et moi je suis là en renfort sur des points clés, comme aller chercher des partenaires professionnels pour sortir un disque ou bien un attaché de presse… Donc un rôle plutôt de pivot. À côté de ça il y en a qui vont me solliciter tous les jours, qui ont besoin d’avoir un avis extérieur au leur pour quasiment toutes leurs décisions. Tout ça, c’est ce que j’apprécie dans mon travail, c’est que je ne fais jamais la même chose de la même façon. Ça varie vraiment en fonction des artistes dont il sera question.

Quels sont les projets sur le feu chez Lagon Noir ?

Nous avons plein de projets pour 2021/2022, ça se bouscule ! Pénélope sort son premier album le 8 octobre là.

Il y a Steve Amber qui vient d’annoncer la sortie d’un premier album en mars-avril 2022. Et il y a S.B.R.B.S, qui fait depuis quelques temps des sorties au titre par titre et qui va enfin sortir un album également en 2022 (un premier single devrait sortir courant novembre).
Blackbird Hill est en train de préparer son deuxième album. Pour eux ça a été dur car le premier est sorti mi-février 2020, il eu un petit écho intéressant côté médias et publics. Ils ont eu de chouettes chroniques etc.

On a pu faire une belle release party au Krakatoa. Et là tout s’est arrêté alors qu’il y avait une trentaine de dates qui était prévues, avec un peu d’étranger et tout donc on s’est fait couper l’herbe sous les pieds. Mais c’est pas grave, ils remontent en selle ! On va recommencer (rires).

Et puis enfin la petite nouveauté c’est qu’on a co-produit un spectacle pour le jeune public avec Arema Rock&Chanson. Il s’appelle Léa et la boîte à colère et il s’adresse aux enfants de 4 à 7 ans. Je suis ravie d’avoir cette nouveauté 🙂

On garde la motiv, c’est un message important !

Carrément !

sortie promo pénélope le rayon du rim
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INTERVIEW • Monsieur Le Rayon

Manu, chargé de la promotion et de la distribution des disques Le Rayon

Emmanuel est la figure de proue du Rayon. C’est lui qui centralise les disques produits par les labels néo-aquitains et les distribue dans nos points de vente partenaires. Au volant de son van et son bac à disques sous le bras, il parcourt la région pour rencontrer celles et ceux qui font vivre la musique indépendante, et déposer près de chez vous toutes leurs pépites sonores.

Pour le rencontrer, devenir partenaire Le Rayon ou juste lui envoyer un mot doux : emmanuel . castel @ le – rim . org

PORTRAIT-MÉTIER • Fabien Devaux • Technicien son

Le Rayon vous propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Aujourd’hui, coup de projo sur le métier de Fabien Devaux, technicien son principalement en studio pour de l’enregistrement, arrangement, production et mixage et parfois en concert.

Qu’as-tu fait pour en arriver là ?

J’ai commencé par faire de la musique avec mon frère et à m’intéresser presque aussitôt au son. Je me suis retrouvé à enregistrer les maquettes et albums des groupes dans lesquels on jouait, celui de mon cousin et des amis. Par la suite on a pu faire quelques concerts, croiser d’autres groupes et échanger avec eux. Ça m’a permis d’entrer en contact avec d’autres groupes et de commencer à bosser sur d’autres projets. Je suis allé poser des questions à ceux qui savaient mieux faire que moi. Certains m’ont répondu, comme Franck Hueso. Et beaucoup de temps, d’erreurs et de tests. Du coup certaines personnes m’ont fait confiance, comme Cyprien et Vincent de Wallack, ou comme Flo Marcadet, pour ses vidéos de batterie au départ (et bien d’autre projets par la suite). Ça m’a permis d’apprendre des nouvelles choses, faire de nouvelles rencontres et ainsi de suite.


Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?

Une fois qu’on t’a expliqué « une méthode » et qu’on essaye d’aller vers autre chose ou plutôt d’aller plus loin pour compléter cette méthode, c’est par les tests, les erreurs et les échanges qu’on va pouvoir progresser. Pour entendre les choses par soi même. Et cette phase là, personne ne peut l’acheter. C’est comme quand tu apprends à faire du vélo. Personne ne peut le faire pour toi. C’est du temps et c’est long. Parfois c’est très chiant, parfois c’est vraiment gratifiant. Et c’est surtout sans fin, c’est ce qui fait que ça reste passionnant. Enfin pour moi jusque là en tout cas !

J’ai envie de faire le même métier que toi, quel petit conseil est-ce que tu me donnes ?

Éventuellement, faire une école dans le son. Apprendre à jouer d’un instrument si ce n’est pas déjà le cas. Apprendre les bases de l’électricité, de l’électronique et de l’acoustique. Apprendre comment fonctionne les instruments qu’on aime et qu’on envisage d’enregistrer. Bidouiller de son côté, et demander un coup de main à des gens (dont on aime le travail dans la mesure du possible) qui font ça depuis plus longtemps que soi. Demander comment ils font telle ou telle chose sur lesquelles on bloque et ne pas hésiter à proposer d’aider en contre partie histoire que ce soit donnant / donnant. Prendre une formation en ligne aussi ça aide beaucoup afin d’intégrer une vision d’ensemble du processus, et une méthode pour naviguer dans tout ce bazar. Et prendre le temps de se tromper ! On prend toujours le temps pour ( essayer de) bien faire, mais on ne se réserve jamais du temps pour faire des erreurs. Échanger avec les autres. Acheter du matériel qu’on est sur de revendre. Commencer par les classiques, et affiner si besoin par la suite. Et se concentrer sur la performance de l’artiste, du son de la pièce, du son et du réglage de l’instrument, du placement du ou des micros. Et pas vraiment du prix du matériel. Et bosser. Beaucoup.

Avec quelle personne ou structure régionale aimerais-tu collaborer ?

J’aimerais pouvoir plus échanger entre personnes impliquées dans la prod audio sur la région, pour partager et apprendre. Ce sont des métiers où l’on se retrouve souvent seul face à notre ordi, et on aurait pas mal à gagner à mettre en commun nos ressources et nos expériences.

 

Un bon souvenir dans le milieu musical ?

Il y en a pas mal… Ce qui est marquant c’est de voir des groupes tenir sur la durée, qui cherchent à progresser, bosser leur écriture et leur identité. Et d’être bluffé et excité par les compos à l’écoute de leurs maquettes. Wallack est un bon exemple. Parfois des sessions studio où l’on sent qu’on a capturé « un moment / une performance » un peu spécial où tout le monde se regarde en régie avec des grands yeux. Ou parfois, une « vraie » collaboration, où tu sens que d’avoir « fait tes devoirs à la maison » ( les tests, les erreurs) te permettent de capter là où l’artiste veut aller en terme de son et/ou de compo, d’avoir les outils pour, et de voir leurs têtes satisfaites !

Quel est ton dernier coup de cœur musical ?

Le dernier Loathe et certains titres du premier Sleep Token m’ont mis une bonne claque ces derniers mois.

Quels bons conseil donnerais-tu à un jeune groupe ?

Dans un premier temps essayer de copier les groupes qu’ils aiment et comprendre pourquoi ces morceaux résonnent avec eux. De se concentrer sur la qualité d’écriture et de composition de ces morceaux, de la pertinence des arrangements et de la manière dont tout s’imbrique. « D’écouter » le jeu des musiciens et chanteurs ou chanteuses, et de comprendre la qualité de son qu’ils ou elles ont dans les doigts – indépendamment de la production. Ensuite, bosser leur instrument, techniquement mais aussi ( et surtout) d’un point de vue son : dans les réglages en eux mêmes mais aussi dans le jeu, le choix des notes et de l’arrangement. Et enfin de se concentrer sur leurs particularités propres et de trouver « leur truc », puis d’appliquer la même exigence de qualité étudiée plus haut à leur propre compo. De ne pas avoir peur de laisser de côté les titres qui ne sont pas pertinents, de commencer par des singles ou des ep. Faire les premiers enregistrements avec des gens dont c’est le métier qui puissent les driver. Et apprendre à se produire eux mêmes par la suite, au moins en partie-pour alléger les coups de prod. Et de toujours se placer dans la peau de « l’auditeur » quand ils écoutent leur musique et de se demander « si je tombais sur ma musique sur YouTube ou spotify, est-ce que j’aurais envie d’aller au bout du titre et de l’écouter à nouveau ? ».

Qu’est-ce que tu conseillerais à ton lecteur / ta lectrice d’aller découvrir sur la région ?

D’aller faire du canoë sur la Charente en partant des Forges à Taizé-Aizie jusqu’au Château de Verteuil.

Tu peux embarquer ton lecteur / ta lectrice quelque part en Nouvelle-Aquitaine, où l’emmènes-tu ?

Au Yakido à Poitiers, évidement !!

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FOCUS • Ricochet Sonore • Paroles d’artistes à l’arrêt

Ricochet sonore donne la parole aux artistes et professionnels de la musique, à l’arrêt durant la crise

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente le projet de Ricochet Sonore, qui, alors que le secteur artistique était à l’arrêt, a capté les témoignages d’artistes et de professionnels de la musique en Nouvelle-Aquitaine… À travers cette série de capsules sonores Ricochet Sonore nous montre comment ils et elles ont su s’adapter pour que la musique perdure dans nos oreilles.

À chaque épisode, sa rencontre…

  • Épisode 1 :à la rencontre d’Alfred et Hortense, spectacle initialement programmé en novembre par La Boîte À Jouer, qui malgré son annulation, a pu bénéficier d’une résidence de création en novembre au Théâtre Le Cerisier.
  • Épisode 2 : à la découverte du CIAM, école de musiques actuelles, qui a tenté de s’adapter pour maintenir ses activités de transmission malgré la crise sanitaire.
  • Épisode 3 : À la rencontre de Titouan et du groupe Chelabôm, des musiciens confinés dans leurs studios ou leurs caves qui n’ont pas cesser de créer et de chercher de nouvelles formes d’expressions même sans concert ni public, afin que la musique perdure dans nos oreilles.

Retrouvez tous les podcasts sur leur page Soundcloud ainsi que tous les autres podcast sur la page Soundcloud de Bordeaux Culture.

À propos de Ricochet Sonore

L’association Ricochet Sonore a été fondée en octobre 2014 par des passionnés de musique, convaincus qu’elle est un formidable vecteur de rencontre et de partage. Ce projet est le fruit d’une longue réflexion concernant l’accès à la culture, les liens entre musiques actuelles et éducation populaire, ainsi que d’expériences bénévoles et professionnelles dans les domaines des musiques actuelles et de l’animation socioculturelle.