INTERVIEW · Laurent · Ingénieur du son au Hey! Studio

Laurent, ingénieur du son au Hey! Studio

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente Laurent, co-fondateur et ingénieur du son au Hey! Studio, situé à Mérignac, à côté de Bordeaux. L’objectif de ce nouveau studio est de produire de la musique et du son de très haute qualité en limitant au maximum son impact sur l’environnement.

Ce lieu a vocation à réunir des professionnels de haut niveau et d’horizons différents afin de proposer le plus vaste champ de compétences possibles.

Découvrez des photos du studio ci-dessous :

PORTRAIT · Cédric · Programmateur au Café-Cantine

Cédric, programmateur du Café-Cantine

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente Cédric, programmateur au Café-Cantine, situé à Gençay (86). Associés depuis mai 2015 autour de ce projet commun, il a été imaginé comme un lieu de restauration, où se déroulent des évènements musicaux, artistiques, littéraires, culinaires….

Il se veut engagé, vivant, ouvert et convivial. Les fondateurs rêvaient d’un lieu qui permette à chacun de se retrouver, d’échanger, d’expérimenter et d’imaginer autour d’un repas ou d’un café.

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Qui es-tu ? Peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis Cédric Martineau, je m’occupe de la programmation des spectacles du Café-Cantine. Je fais partie des 5 co-gérants du lieu depuis le début de l’aventure.

Peux-tu nous raconter l’histoire de ta boutique ?

Nous avons créé le lieu que nous rêvions d’avoir près de chez nous, dans notre campagne. A savoir un lieu où l’on mange bien, où on se fournit chez des petits producteurs du coin et où la culture est omniprésente. Des concerts ou spectacles chaque samedi de l’année, des expos…

Peux-tu nous en faire une visite imaginaire?

Avant de passer la porte, vous regardez le mur extérieur, décoré par le peintre Pascal Audin, maître de l’art brut et qui fut longtemps notre voisin. Vous passez la porte et vous découvrez l’immense tableau noir avec les tarifs des consos. Face à vous le bar, tout en zinc et couleurs. À droite la salle de resto et d’expo qu’on transforme en salle de concert le samedi. Votre regard s’arrête sur les cd des groupes locaux à vendre, une mini-librairie, et le bac à disques du Rayon bien sûr !

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Pourquoi as-tu voulu accueillir un bac à disques le Rayon ?

Nous vendons depuis toujours les CDs des groupes qui viennent jouer au café. Ces CDs sont laissés en dépôt vente et nous ne faisons pas de bénéfice sur ces ventes. L’idée est de soutenir les groupes locaux et l’activité culturelle locale en générale. Le bac à disques le Rayon rentre tout à fait dans cette logique étant donné qu’il propose uniquement des albums de labels régionaux. Il nous permet aussi d’être un point de vente d’albums dans un petit village de la Vienne. Animer culturellement le milieu rural fait partie des objectifs essentiels du Café-Cantine depuis le début.

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Un disque que tu as particulièrement aimé dans ce bac ?

Je suis fan de reggae et j’en ai vu passer deux ou trois très sympas !

Un conseil d’expert pour les amateurs de disques ? De bouquins ?

Le livre de Michèle Bouhet et Koldo Amestoy « Herri hitzak, villages en parole » pour la balade contée du Pays Basque au Poitou : le Café-Cantine y est joliment cité !

Quel est le premier disque que tu as acheté ?

Led zeppelin : II

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Qu’est ce qui fait un bon disque selon toi ?

Les émotions que ça te procure.

Toujours selon toi, comment trouver la perle rare en musique ?

Fouiner, discuter, lire… Se laisser surprendre par le hasard… Et écouter les précieux conseils des disquaires.

Ton souvenir le plus marquant dans le milieu musical ?

Je suis musicien, mes premiers concerts restent des souvenirs indélébiles. Vive le spectacle vivant !

Pour finir, quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

En arrivant dans notre village, on nous a dit « soyez vous-même, ne cherchez pas à plaire à tout le monde » : c’est un sage conseil dans la vie aussi.

INTERVIEW · Adeline · Médiatrice culturelle à La Nef

Adeline, responsable de l’action culturelle à La Nef

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente Adeline, responsable de l’action culturelle à La Nef, une salle de spectacle située à Angoulême et dédiée à la musique actuelle, mais pas que.

Salut Adeline, est-ce que tu peux te présenter et ce que tu fais à la Nef ?

Je m’appelle Adeline Sourisseau, je suis médiatrice culturelle à La Nef donc en gros je monte des projets avec des structures extérieures. Ça peut être des scolaires, le milieu hospitalier, le milieu carcéral, des centres sociaux, peu importe tant qu’il y a une envie commune de faire quelque chose.

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef

Est-ce que tu peux nous en dire plus sur la Nef ? Il s’y passe quoi concrètement ?

La Nef c’est ce qu’on appelle une SMAC, scène de musiques actuelles, dans laquelle on va retrouver une salle de concert qui fait 750 places. On y trouve 4 studios de répétitions qui accueillent en moyenne 150 groupes à l’année et un studio d’enregistrement qui sert essentiellement à l’accompagnement de la scène locale, à faire des maquettes. On fait peu, voire pas, d’enregistrement professionnel. On a une boutique dédiée aux acteurs de l’image chez nous, donc c’est des illustrateurs qui vont mettre en dépôt-vente leurs créations par exemple. Ça peut être aussi nous, nos propres créations, puisqu’on essaye de travailler au maximum avec les illustrateurs et dessinateurs d’ici. Par exemple, on a ce projet de sérigraphie qui s’appelle 7 trois-quart, c’est donc 7 illustrations à l’année, 3 couleurs imposées et carte blanche à l’illustrateur. Donc on essaie sur certains concerts de faire une sérigraphie en lien avec le concert qui sera animée en réalité augmenté. Il suffit de télécharger l’application PAN et l’affiche s’anime, donc on fait travailler les illustrateurs et dessinateurs mais aussi les gens du dessin animé pour pouvoir mettre en réalité augmenté ces différents supports. Et dans cette boutique on retrouve aussi des Fanzines, des disques, des CD, des vinyles et des cartes postales.
Et on fait plein d’animations. Il y a ce qu’on appelle le « fauxtomaton ». je n’en dirai pas plus, les gens testeront pour ce qui viendront. On a aussi des illustrateurs, par exemple Timothée au bar, qui fait des croquis et qu’on édite en carte postale chaque année. Ils sont une petite dizaine à venir et à tourner sur les concerts régulièrement.

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef
Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef

La Nef est grande mais est-ce que tu peux nous faire une visite imaginaire ? Décrire à quoi il ressemble pour que les lecteurs puissent se l’imaginer.

Alors improviser ça, ça va être compliqué (rire). Il faut s’imaginer rentrer dans une ancienne poudrière où on fabriquait avant des munitions d’armes. Donc un vieux bâtiment en pierre qui a une hauteur sous plafond assez grande avec des charpentes en bois. Quand on sort de cette salle de concert, on arrive dans le coté plus moderne qui a été fait en 2005. On va retrouver un bar qui change d’allure régulièrement. Là aujourd’hui il est très fleuri par exemple, mais on a eu des jungles et pas mal de choses. Quand on remonte au studio, là on arrive dans un univers qui nous met en condition plus sérieuse. Avec un son très mat dans les studios, ce qui fait que l’acoustique est très particulière. Et comme c’est entretenu très régulièrement, on a la chance d’avoir des régisseurs studio qui font très attention au matériel et des groupes très respectueux de ça.

Quel est ton meilleur souvenir dans cette salle ?

Alors j’en ai plein ! C’est dur mais j’ai tendance à dire que c’est le premier concert que j’ai fait sans mes parents. Je l’ai fait ici quand j’étais adolescente. C’était le concert de Nada Surf, avant les rénovations, donc en 2003 ou 2002. Il y avait que la salle, il n’y avait pas la partie studio et bar. Le bar était dans la salle donc ça faisait plus petit. Et le groupe était venu boire des coups avec nous à la fin. C’était mon premier souvenir marquant. Si à cette époque je m’étais dit que j’allais boire plein de coup avec des groupes par la suite je ne l’aurais pas cru. (rire)

On peut donc dire que ton « toi » plus jeune est satisfaite alors ?

Voilà exactement ! (rire)

La Nef vient d’installer un bac le Rayon, qui rassemble les disques produits par les labels indés de Nouvelle-Aquitaine…  En quoi est-ce important de proposer au public la musique produite localement ?

Alors déjà, ça fait partie d’une démarche globale de La nef. On a cette envie de travailler en circuit court. Alors on a des failles comme tout le monde puisqu’on ne peut pas tout faire en circuit court mais on y travaille. Notamment sur le catering et restauration on va acheter nos légumes et cueillir nos fruits à la cueillette fabulette plutôt que d’en acheter qui viennent d’Espagne ou autre. Quand on a crée la boutique on l’a dédiée à l’image puisqu’avant il y avait un disquaire dans cette boutique mais son souvenir est très présent et on avait pas forcement envie de mettre un autre disquaire. Donc on a préféré la dédier à l’image et on s’est dit quand même qu’il y a un lien à faire entre image et musique. Donc sans faire appel à un disquaire, comment essayer de faire en sorte que ce circuit court qu’on essaye de mettre en place soit présent en terme de disque. Et là Manu (Monsieur le Rayon) est arrivé (rire) ! C’était important pour nous d’avoir les labels de la région dans cette boutique là.

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef
Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef

Et parmi les artistes locaux on peut y retrouver des illustrateurs et des collectifs c’est ça ?

Tout à fait ! Au niveau des collectifs on a le collectif PAN par exemple qui fait une expo érotique dans les toilettes, on a le collectif le Hiboux dont on a les fanzine ici. Ça dépend aussi des envies des gens.

Dans ce bac Le Rayon, est-ce qu’il y a un disque qui t’a plu ?

Oh j’en ai plein mais là, ceux que j’ai chez moi et que j’écoute le plus souvent, ça va être du Shannon Wright ou Lysistrata.

Un groupe du coin que tu aimerais nous faire découvrir ?

Ah il y en a plein, là ce qui me vient en tête, parce qu’ils répétaient mercredi, c’est les Mexican Purple Wine. Une espèce de grunge bien énervé ! Je vous les recommande fortement !

Imagine que j’ai envie de créer ma salle de concert… quel bon conseil est-ce que tu me donnes ? Au contraire, un truc que je dois absolument éviter ?

Déjà je te demanderais quel type de salle tu veux faire, est-ce que c’est une petite salle rurale, un parc expo (rire) ça va dépendre de ce que tu veux faire. Je te conseillerais la petite salle en milieu rural. La chose à éviter c’est de se mettre dans un lieu avec un voisinage trop proche. Par exemple, nous on est bien ici dans un industriel. Alors c’est pas exotique quand on sort mais au moins on embête personne. Les choses que je te conseillerais c’est de ne pas faire comme les autres. De trouver quelque chose qui te sort du lot.

Et qu’est-ce que La Nef a qui la sort du lot ?

Je pense que c’est justement le fait que quand les gens viennent à la Nef ils ne viennent pas seulement voir des concerts. On leur propose autre chose. Notamment toutes les animations qu’on met en place, comme pour « Bisou », je peux pas tout dire mais il va y avoir la possibilité de faire son propre flipbook, de couple ou d’amis. Il va y avoir la possibilité de faire un Tinder mais DIY, chaque célibataire se dessine et les autres célibataires qui passent peuvent choisir le dessin qu’ils veulent. Il va y avoir un blindtest comme d’habitude, il va y avoir de la licorne, je n’en dirai pas plus (rire). Des tatouages, de la radio, des expos, en veux tu en voilà, il y en a dans les toilettes, sur les murs, un peu partout.

> événement passé du 9 au 13 Novembre 2021

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef

Ah oui, vous avez crée une radio ?

Oui, avec plusieurs acteurs du territoire on a crée radio Zai Zai. Dans le conseil d’administration il y a la Nef mais aussi Musique Métisse, passe à l’image qui est une association plutôt dédiée au documentaire, il y a le FRAC, (fond régional d’art contemporain), j’en oublie certainement mais l’idée c’est que ce soit ouvert à plusieurs esthétiques et envies, pas qu’à la musique. Ils viennent sur « Bisou » toute la semaine faire un plateau en direct. Là où on se trouve, qui est aussi notre salle de karaoké (rire).

> Pour en savoir plus sur Radio Zai Zai

Quel est ton dernier coup de cœur musical vu à La Nef ?

Ah c’est mes chouchous, c’est Johnny Mafia. Hyper touchant, et je ne sais pas, ils me donnent la patate. Je ressors de là je serais capable de monter sur scène (rire).

Qu’est-ce qui fait un bon concert selon toi ?

Je pense que c’est la relation que les membres d’un groupe ont entre eux. On voit vite un groupe qui se prend la tête et un qui se la prend pas et on voit vite la différence en live.

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef
Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef
Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine La Nef

Et un bon disque ?

L’ingé son ! (Rire) Une fois que les musiciens sont bons, clairement la différence c’est la personne qui va s’occuper de enregistrement, du mix, etc…

Il faut bien s’entourer alors !

Exactement (Rire) !

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à un groupe de musique qui se lance, à part avoir un bon ingé son ?

Il faut savoir être patient et ne pas vouloir aller trop vite !

> Pour plus d’informations : https://www.lanef-musiques.com/

INTERVIEW · Nolwenn · Attachée de presse à Banzai Lab

Nolwenn, attachée de presse chez Banzai Lab

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente Nolwenn, attachée de presse auprès du label associatif Banzai Lab, situé à Bordeaux. Ce label soutient, favorise le développement et accompagne les artistes dans leurs démarches professionnelles afin qu’ils puissent consacrer leur énergie et leur talent à créer.

En lien direct avec les artistes, Nolwenn se charge de promouvoir leurs albums, singles ou autres événements à venir. Dans cette interview, elle te livre tous ses conseils et expériences sur son métier.

Découvrez les vidéos ci-dessous :

INTERVIEW · Anne · Organisatrice du festival Égale à égal

Festival Égale à égal, pour l’égalité femme homme dans les arts et la culture

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente Anne, l’une des fondatrices et organisatrices du festival Egale à égal. Un évènement culturel de Poitiers dont le but est de mettre en avant les femmes dans les arts et la culture et de palier les inégalités femmes hommes.

Cette année, retrouvez le festival itinérant du 9 Novembre au 10 Décembre dans Poitiers et le Grand-Poitiers.

Salut Anne, est-ce que tu peux te présenter ?

Je suis Anne Morel Van Hyfte, directrice artistique de la Cie Sans Titre et coordinatrice et fondatrice du festival Égale à égal.

Peux-tu nous expliquer ce qu’est le festival Égale à égal ? Les valeurs ? Le message transmis ?

Et bien les valeurs du festival, c’est défendre l’égalité et contribuer à réduire les inégalités femmes-hommes, notamment dans les métiers des arts et de la culture et permettre une visibilité des femmes sur la scène mais je dirais sur la scène du monde, dans l’espace public et politique.

Comment est née l’envie de créer ce festival ?

C’est l’association Mouvement HF, Égalité Femmes Hommes dans les métiers des arts et de la culture qui est née en 2009 à Poitiers. Cette association est basée en Nouvelle-Aquitaine mais c’est aussi un mouvement inter-régional. On s’est dit « quel outil va-t-on déployer pour réduire les inégalités ? ». Alors, on a déployé ce festival.

> Découvrez mouvement HF

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine festival égale à égal

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine festival égale à égal

Pourquoi faire un festival itinérant plutôt qu’un festival dans un seul lieu ?

C’est la nature même du festival. La programmation du festival s’appuie sur des structures qui accueillent des projets artistiques dans leurs lieux. Le festival se déplace dans ces structures.

Qui compose votre équipe à l’année et lors du festival ? Faites vous appel à des bénévoles ?

Oui, pendant le festival on a des bénévoles. Mais il n’y a pas d’équipe à l’année. Il y a une équipe qui se mobilise (communication, la coordination…) au moment du festival autour de la Cie Sans Titre (dont je fais partie). Au total il doit y avoir 8 personnes.

Comment a t-il été accueilli ? Par les autres festivals du territoire, partenaires, … ?

Le festival a d’abord été accueilli avec un peu d’indifférence et puis on a réussi à s’imposer à force de temps.

Comment concevez-vous la programmation ?

Alors chaque artiste vient avec sa structure. Et donc c’est un partenariat avec une artiste et une structure. Et ils font la programmation. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de comité de programmation, il n’y a personne qui dit qui peut passer dans notre festival ou non. Dans ce festival, c’est une artiste, une structure qui présentent un projet et le festival achète la deuxième représentation. Ce n’est pas un énième festival sur une thématique, c’est un levier de production et de diffusion. C’est une programmation vraiment diverse et spontanée qui reste cohérente. Il n’y a aucun regard esthétique sur la programmation.

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine festival égale à égal

Avez-vous rencontré des difficultés lors de l’organisation du festival ?

C’est surtout le montage financier qui demande un gros travail parce que le problème c’est le multi-partenariats. En effet, pour obtenir une somme relativement modeste, il faut vraiment une quinzaine de partenaires, donc 15 dossiers de subvention, des relances… ça fait un gros travail administratif.

C’est la 5e édition… Qui compose votre public ?

Je dirais qu’il y a un public assez large, parce que pour les spectacles pour enfants dans la maison de quartier, il va y avoir des enfants et un public mixte. En moyenne c’est 65 % de femmes dans le public.

Comment voyez-vous l’avenir du festival ?

Le but de ce festival est de disparaître. Que les femmes puissent apparaître dans les programmations de tous les théâtres nationaux, les scènes nationales, les maisons de quartier, partout. Je ne sais pas si ce festival fait avancer quelque chose mais en tout cas, ça fait exister. On voit bien, avec tous les mouvements réactionnaires, que tout ce qui ne se défend pas comme droit a tendance à disparaître.

Une personne, une asso, un collectif avec lequel vous aimeriez travailler ?

J’aimerais surtout que d’un coup on dise, suite au festival Égale à égal, j’ai vu telle artiste ou telle artiste et qu’on ait envie de les programmer. Ce que j’aimerais c’est que ce festival permette de faire émerger des artistes et qu’elles se retrouvent au TAP (théâtre Auditorium de Poitiers). Mes plus beaux compliments seraient : « oh j’ai commencé avec le festival Égale à égal, ça m’a mis le pied à l’étrier, et maintenant on est visible et crédible, etc…« .

Une autre initiative comme la vôtre que vous voudriez mettre en lumière ?

Non tous les autres ils font de la merde ! (rire) Non je pourrais citer  Les Expressifs, dans un autre domaine, de qui je suis très proche. Il y a aussi les menstrueuses et toutes les initiatives qui tendent à mettre en visibilité les femmes finalement. Il y a aussi pas mal de Youtubeuses, j’aime bien le meufisme. Ce sont des outils pédagogiques et de mise en partage gratuits que j’aime bien soutenir. Citons quand même le planning familial puisque depuis le CIDF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes), ils sont sur le terrain et accompagnent les violences faites aux femmes à cause des inégalités.

Quels conseils donneriez vous à des personnes voulant se lancer dans l’organisation d’un festival ?

Appelez Sabrina (rire) : c’est la coordinatrice du festival ! Elle gère toute la mise en œuvre et la coordination.

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine festival égale à égal

Un moment marquant des éditions précédentes ?

Et bien mon moment préféré du festival ça a été les « fulgurances ». Une fulgurance c’est quand on se retrouve avec plein d’artistes. J’en ai deux préférés : « Le Bal Masqué des super-héros/héroïnes » et puis « A la folie » avec les textes d’Amélie Bertin. Ce sont des témoignages de femmes au commissariat, très fort comme moment.

 

Pour plus d’information : https://www.festivalegaleaegal.com/