PORTRAIT · Laura · Gérante à La Papeterie des Arceaux

Laura, gérante de La Papeterie des Arceaux

Le Rayon te propose de partir à la rencontre des passioné·e·s qui font vivre la musique en Nouvelle-Aquitaine. Entre circuit-court, développement de projets artistiques locaux et promotion des talents de la région, on t’invite à prendre le café avec les pros du microsillon.

Aujourd’hui Le Rayon te présente Laura, gérante de La Papeterie des Arceaux, situé à Grand Brassac (24350). Cette papeterie est un « atelier-boutique hybride et espace de création au milieu de nul part » comme nous dit Laura.

En un seul et même endroit, vous pouvez trouver des livres, une papeterie avec du matériel en vente, des ateliers de papiers animés, gravure sur bois, reliure, et tant d’autres..

Qui es-tu ? Peux-tu te présenter rapidement ?

Rapidement ? Impossible ! (rire)

Je suis réalisatrice « de formation », mais en pratique je suis une artiste qui utilise ses mains et sa curiosité, autodidacte dans de nombreux domaines, rien ne m’arrête, je suis tour à tour et selon les saisons relieuse, tisseuse, papetière, imprimeuse, vidéaste, pédagogue, libraire et (toujours) indépendante et oui ça sonne avec petit salaire, parfois galère, mais aussi dissimilaire et heureuse, je façonne avec ce que j’ai et ce qui m’inspire… avec le soutient de Jean-Christophe Long – auteur graveur et accessoirement mon conjoint – j’avance et je propose « un autrement » à ma sauce.

« Émancipée et sans complexes », ah ! que j’aimerais pouvoir dire que c’est tout moi ! Non, par contre, très vite (c’est relatif) j’ai compris que pour être tranquille, avoir “la place qu’on veut”, refuser la place qu’on nous octroi, ne pas être emmerdée, il faut comprendre l’environnement dans lequel on vit, saisir ses “règles” et ses limites, ses failles, se les approprier, s’en imprégner et les détourner à son avantage sans nuire à qui que ce soit – façon ninja des bois. Je suis (trop) bien éduquée et sais me tenir à carreau si besoin – une arbalète à la main. À côté de ça, j’ai beaucoup (trop) de patience, je passe beaucoup (trop) de temps avec les mots, les images, la musique, j’aime (trop) les jeux !

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90% du temps je suis une grande solitaire qui fabrique des objets uniques (reliures, films, tissages, monotypes, pliages, etc, à la demande de clients privés et publiques), 10% du temps je suis un bulldozer de sociabilité qui laisse une place nette là où je passe.

J’aime créer des liens, accorder, filer et pas qu’en reliure, vidéo ou tissage.

Peut être que je suis une espèce de « handicapée de la société » parce que je vois nettement des aspects que beaucoup choisissent d’ignorer. Ça ne me simplifie pas la vie, mais je fais avec. Je travaille avec, je détourne et pousse à contre courant, si besoin, j’avance à coup de boule dans le vide, toujours un sous-rire affiché ; dans une ville ça passerait certainement inaperçu, ici, c’est différent… C’est pas facile tous les jours (moins de passage ou de visibilité qu’en ville, moins d’interactions quotidiennes, ce qui m’arrange parfois ; même souvent…) mais je ne désenchante pas, ça rend les rencontres et les créations d’autant plus réjouissantes et profondément humaines.

Peux-tu nous raconter l’histoire de ta boutique ?

Un chaos organisé (rire)

La papeterie des arceaux est un résultat de tout ça, de mon engagement politique, social, artistique, loin des discours élitistes, c’est pas qu’une boutique ou un atelier, c’est aussi d’une démarche personnelle qui consiste à repenser l’économie, la politique, la société et comment je fais partie (ou pas) de tout ce qui se passe autour de nous, avec tous les risques que ça engendre – économiques, politiques et sociaux.

Tout ça pour dire qu’après avoir eu un master en « Cinéma expérimental d’animation et arts visuels de l’espace, option reliure et typo » à Bruxelles, avoir bossé par intermittence dans l’enseignement (Français-Anglais langue étrangère, cinéma, art plastique et arts appliqués) en parallèle avec avec un emploi salarié dans une asso culturelle en milieu rural (que j’ai créé en 2006 – ARTicle19), j’ai tout lâché, à commencer par les filets de sécurité et j’ai construit, au sens littéraire et concret (des mois à poser de l’isolation et du placco seule) un espace de création (atelier) et de vente (boutique) qui réunissent tout ce que je sais ou aime faire pour le partager avec les locaux, les curieux de passage ou les ami-e-s habitué-e-s de mes idées farfelues.

Ici les pistes sont multiples avec une base « image/papier » prépondérante – ça tombe bien pour une papeterie-librairie – et le partage des savoirs-faire… tout ce que je fabrique, je le propose en atelier d’initiation. J’invite régulièrement d’autres artistes à compléter la proposition avec leurs univers et savoirs-faire (brasure, céramique, circuit-bending, impro’, lasagnographie, collographie, gravure, bois, photo, musique…) – ce qui me permet aussi de me nourrir les neurones. Parfois, un dimanche à la Papeterie, c’est un TeaTime musical, une performance de street art rural ou impro’ciné à manivelle. Selon les saisons, les affinités et les rencontres.

Peux-tu nous en faire une visite imaginaire?

Dans la boutique, il y a du papier artisanal de grande qualité, des outils d’artiste, des objets uniques faits-main (t-shirts, reliures, gravures, films, livres, des œuvres originales) et une librairie indépendante (je fais aussi parti du FRMK, un collectif d’artistes et maison d’édition Franco-Belge de BD, dont mon conjoint est un des co-fondateurs).

Depuis le début de cette aventure (2017), l’image et le son sont omniprésents et sont le moteur de mon entreprise (au sens « combat »). Et oui l’accès à la culture et à sa pratique reste un combat à réinventer au quotidien, localement, avec un œil sur ce qui se pratique ailleurs… l’art c’est vivant, changeant et ça prend du temps, le temps au rythme des saisons et à échelle humaine en milieu rural, me va très bien. L’atelier est rarement silencieux, la musique fait parti du biotope créatif qui pousse bien par ici, les pieds dans la mare, la tête dans le composte.

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Pourquoi as-tu voulu accueillir un bac à disques le Rayon ?

Le Rayon du RIM est arrivé ici comme beaucoup de choses dans « mon espace rural » : une discussion avec une amie musicienne (Delphine Barbut) à qui je demandais si elle avait des pistes pour avoir plus que de simples dépôts de CD de copains musiciens (mais que je continue à avoir naturellement). Je voulais des choses indépendantes, mais pas bordéliques, du local, mais pas arrêté sur un style, un label ou un circuit, des choses hétéroclites mais abordables, un choix pointu mais accessible et aussi continuer à découvrir des groupes. Delphine m’a répondu « RIM »… J’ai pris contact avec Manu ou c’est peut être l’inverse, il est passé, m’a expliqué et c’est exactement ce que je cherchais… nous étions fait pour nous entendre !

Un disque que tu as particulièrement aimé dans ce bac ?

Ça dépend de la lumière (rire)

Dans le bac du Rayon du RIM il y a de tout et ça, c’est parfait. La musique est aussi variée que mes activités à l’atelier-boutique-librairie. Dans une journée je peux faire 10 choses différentes. J’ai une tendance naturellement punk-rock : It It Anita n’est pas idéal pour faire la compta, mais c’est arrivé. J’aime aussi des ambiances plus planantes, Leila Martial ou Shannon Wright se tissent bien quand je file du papier au rouet à pied, je peux aussi sauter dans tous les sens en nettoyant l’encre et les rouleaux sur un morceau de Sweat Like an Ape, boire un thé avec un nouveau client et Troy VB, prendre le verre de la débauche avec les ami-e-s de passage sur un fond jazz avec Rodolphe Lauretta, imprimer avec Sunbather ou bien encore fignoler des images numériques et commandes d’affiches originales en sifflotant sur Sunflower…

Bref, j’arrive rarement à m’arrêter sur un seul choix. C’est ça la vie, non ? Plein de possibilités – pas simultanément, mais très appréciées à différents moments. Et le RIM y contribue…

Quelle est la dernière sortie qui t’a fait frissonner ?

Le weekend dernier à Toulouse (06/03/22) : IDLES… et l’ énergie était au rendez-vous !

Du show, du son, du militantisme, de l’obstination…ça me parle. J’en ai encore mal à tous les muscles de mon corps ! Et au passage, j’ai découvert Witch Fever, que je vais suivre de plus près…

A quoi ressemble une journée type dans ta boutique ?

Pas de journée type ici, après les « obligations administratives », je vais là où ça se présente, je m’adapte et peux changer de cap à tout moment, c’est souvent calme, rarement sans saveur.

Selon toi, comment trouver la perle rare en musique / littérature ?

Échanger, écouter, rester curieux, tout goûter, comme en cuisine.

J’ai aussi quelques personnes « ressources » qui m’ont rarement déçues dans leurs propositions (Steve Lamacq, Gideon Coe, Marie-Ann Hobbs ou Marc Riley sur BBC6 – d’ailleurs c’est via eux que j’ai découvert la majorité des groupes que j’écoute au quotidien jazz, électro, punk, rock, pop… no limit…) en cuisine je pourrai aussi parler de personnes ressources mais c’est pas la question.

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Si tu avais une chanson à écouter en boucle ?

Mais quelle question… Dans la matinée sont passés par mes oreilles Sprints, Rozi Plain, IDLES, Angel Olsen, Kim Gordon, This is the Kit, Wolf Alice, Sun Ra, Primo, Squid, Shame, Tom Waits, Suicide, Disq, My Octopus Mind, La Jungle, Big Joani, Robert Wyatt, Dream Wife, Margaret Glaspy, Arab Strap, John Coltrane, Peaches, Pottery, Susumu Yokota, Young Fathers, T.Monk, Hen Ogledd, L7, The Kills, Gustaf, Snapped Anckles, Mogwai, MoonDog, Car Seat Headrest, Seaford Mods, Takuya Kuroda, Autechre… pfff …peux pas choisir…

Pour finir, quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

En arrivant dans notre village, on nous a dit « soyez vous-même, ne cherchez pas à plaire à tout le monde » : c’est un sage conseil dans la vie aussi.

INTERVIEW · Morgane · Chargée de projet à Medusyne

Morgane, chargée de projet à Medusyne

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Morgane, chargée de projet pour l’association Medusyne. Fondée en 2018, Medusyne veut promouvoir l’égalité dans le secteur culturel, notamment par le hip-hop, à travers des concerts mais aussi des actions auprès de jeunes.

Découvrez des photos de leurs événements :

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INTERVIEW · Laurent · Ingénieur du son au Hey! Studio

Laurent, ingénieur du son au Hey! Studio

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Laurent, co-fondateur et ingénieur du son au Hey! Studio, situé à Mérignac, à côté de Bordeaux. L’objectif de ce nouveau studio est de produire de la musique et du son de très haute qualité en limitant au maximum son impact sur l’environnement.

Ce lieu a vocation à réunir des professionnels de haut niveau et d’horizons différents afin de proposer le plus vaste champ de compétences possibles.

Découvrez des photos du studio ci-dessous :

INTERVIEW · Nolwenn · Attachée de presse à Banzai Lab

Nolwenn, attachée de presse chez Banzai Lab

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Nolwenn, attachée de presse auprès du label associatif Banzai Lab, situé à Bordeaux. Ce label soutient, favorise le développement et accompagne les artistes dans leurs démarches professionnelles afin qu’ils puissent consacrer leur énergie et leur talent à créer.

En lien direct avec les artistes, Nolwenn se charge de promouvoir leurs albums, singles ou autres événements à venir. Dans cette interview, elle te livre tous ses conseils et expériences sur son métier.

Découvrez les vidéos ci-dessous :

INTERVIEW • Gabriel • Chanteur de San Salvador

San Salvador, Lauréat des victoires du jazz dans la catégorie « musiques du monde »

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Aujourd’hui Le Rayon te présente Gabriel, chanteur tambourin du groupe de musique San Salvador, lauréat des victoires du jazz pour le meilleur album « Musiques du monde ». San Salvador, c’est six voix, deux toms, douze mains et un tambourin alliant l’énergie et la poésie brute des musiques populaires à une orchestration savante.

Vous êtes ami.e.s de longue date, d’où vous est venue l’envie de créer San Salvador ?

Ce groupe est le fruit d’un long processus depuis notre enfance. Nous chantons et jouons de la musique ensemble depuis tout petits. Le « groupe » en ce sens existe depuis bien longtemps. Notre envie a toujours été de continuer à écrire cette histoire-là.

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine San Salvador Victoires de la Musique

Comment décririez-vous votre musique ?

Nous venons des musiques populaires de tradition orale. Nous chantons en polyphonie des musiques qui traditionnellement ne se chantent pas de cette manière, ici en Corrèze. Notre périmètre à nous c’est les moyennes montagnes du Massif Central. Notre travail est de faire émerger une nouvelle musique pour ces paysages qui sont les nôtres, tant géographiques qu’humains. Nous inventons et ré-inventons de toutes pièces des éléments d’un patrimoine fictif ; celui que nous nous fabriquons. Cela résume en quelque sorte notre rapport et notre exigence vis-à-vis des musiques traditionnelles. Être fidèle à l’esprit plutôt qu’à la lettre de ces héritages musicaux. Savoir les saisir, les comprendre, les transformer, les continuer…

Comment définiriez-vous vos relations avec le label Pagans ?

Nous avons sollicité Pagans pour participer à l’aventure de production de notre disque (en co-production avec notre propre label que nous avons fondé en 2020). Le label Pagans s’est monté à un moment où les musiques traditionnelles en France piétinaient. Ils ont contribué, je crois, à ré-enclencher des dynamiques de créations sur nos esthétiques. Nous souhaitions participer, être solidaire, de ce mouvement-là. Nous menons par ailleurs d’autres actions, en commun avec Hart Brut, sur nos enjeux des musiques populaires en Nouvelle-Aquitaine.

Le Rayon du RIM Nouvelle-Aquitaine San Salvador Victoires de la Musique

En quoi est-ce important pour vous d’incarner et de faire vivre ces chants traditionnels ?

Pour moi, ils permettent de mieux déconstruire certaines idées reçues sur les questions d’identité, de « traditions ». Les milieux conservateurs et l’extrême droite en France entretiennent l’idée que nous vivions en France dans une forme d’unanimité et de pérennité de la tradition. L’étude de cesdites traditions permet, en réalité, de s’apercevoir que tout ceci a toujours été très mobile, fait de constructions, de déconstructions, d’apports successifs. Et que ces traditions n’ont cessé de s’adapter. C’est, en quelque sorte, un enseignement pour aujourd’hui. Nous pouvons tout à fait avoir le goût des musiques traditionnelles et être tout à fait en phase avec les enjeux de nos sociétés contemporaines.

Les Victoires du Jazz, ce n’est pas rien… qu’est-ce qui vous a permis, selon vous, d’atteindre un tel rayonnement ?

Plusieurs années de travail, d’engagement, de solidarité et de fidélité entre nous et avec les gens, ici, qui nous entourent. Nous ne croyons qu’à cela.

Qu’est-ce qui fait un bon concert selon vous ? Et un bon disque ?

Pour moi l’important est de réussir à faire du concert un acte de musique « total ». Il nous importe de tout fabriquer depuis le plateau, à vue. Sans artifice. Et de façon artisanale. Je crois que l’on sous-estime la notion de regard dans un concert. Pour moi il faut pouvoir voir ce que l’on entend.
C’est ce qui m’a par ailleurs grandement inquiété pour le disque. J’avais peur que nous ne puissions pas VOIR la musique. Nous avons travaillé avec l’ingénieur du son sur une grande proximité des voix et des percussions. Essayer de forcer l’auditeur à se créer une image du son.

Le dernier album / morceau qui vous a fait dresser les poils ?

« Ho capito che ti amo » de Luigi Tenco. (Ahaha) > écoutez-ça ici

Quel est votre meilleur souvenir lors d’un concert ?

Un concert au Womad en Angleterre. Entre deux morceaux au milieu du set. Impossible d’enchaîner et de passer au morceau suivant. Le public applaudissait. Dès que nous cherchions à commencer le morceau suivant, ils applaudissaient encore, sifflaient… Ils nous ont véritablement empêchés de reprendre. C’était très touchant et cela paraissait interminable. Cela a duré sans doute 1-2 min en vrai mais c’était vraiment impressionnant.

Un groupe, un artiste, un collectif régional avec lequel vous aimeriez collaborer ?

Hart Brut …ahaha

Non sinon ils ne sont pas de la région mais je rêve de travailler avec la Cie Baro D’Evel. Des espèces de circassiens augmentés qui savent tout faire bien. Hyper classe. Fin. Chirurgical. Aérien. Bref…Ils sont vraiment trop forts

> découvrir + sur la Cie Baro d’Evel.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un groupe de musique qui se lance ?

Un peu comme au-dessus. Pour moi le plus important est de prendre racine collectivement. Il faut avoir le désir d’un collectif humain. La Musique. Le Hors-Musique. L’industrie de la musique, comme tout type de marché, ne récompense que la performance individuelle. L’auteur-compositeur-interprète qui vend sa force de travail sur un marché et s’entoure des musiciens adéquats pour réaliser son projet. Or, un groupe de musique c’est tout le contraire. C’est avant tout une somme d’individualité. Une identité musicale façonnée et mise en commun par plusieurs personnes à la fois.

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Et pour finir, quels sont vos projets sur le feu pour les prochains mois ?

Nous sommes en longues pauses dédiées à des projets de maternité et de paternité au sein du groupe. Quelques concerts entre deux enfants en Décembre. Nous reprendrons véritablement la tournée en Europe en Mai et Juin 22. Aux USA en Juillet et en Septembre. Puis nous serons en résidence à l’OARA à Bordeaux au mois d’Octobre pour commencer notre nouvelle création.