Un chaos organisé (rire)
La papeterie des arceaux est un résultat de tout ça, de mon engagement politique, social, artistique, loin des discours élitistes, c’est pas qu’une boutique ou un atelier, c’est aussi d’une démarche personnelle qui consiste à repenser l’économie, la politique, la société et comment je fais partie (ou pas) de tout ce qui se passe autour de nous, avec tous les risques que ça engendre – économiques, politiques et sociaux.
Tout ça pour dire qu’après avoir eu un master en « Cinéma expérimental d’animation et arts visuels de l’espace, option reliure et typo » à Bruxelles, avoir bossé par intermittence dans l’enseignement (Français-Anglais langue étrangère, cinéma, art plastique et arts appliqués) en parallèle avec avec un emploi salarié dans une asso culturelle en milieu rural (que j’ai créé en 2006 – ARTicle19), j’ai tout lâché, à commencer par les filets de sécurité et j’ai construit, au sens littéraire et concret (des mois à poser de l’isolation et du placco seule) un espace de création (atelier) et de vente (boutique) qui réunissent tout ce que je sais ou aime faire pour le partager avec les locaux, les curieux de passage ou les ami-e-s habitué-e-s de mes idées farfelues.
Ici les pistes sont multiples avec une base « image/papier » prépondérante – ça tombe bien pour une papeterie-librairie – et le partage des savoirs-faire… tout ce que je fabrique, je le propose en atelier d’initiation. J’invite régulièrement d’autres artistes à compléter la proposition avec leurs univers et savoirs-faire (brasure, céramique, circuit-bending, impro’, lasagnographie, collographie, gravure, bois, photo, musique…) – ce qui me permet aussi de me nourrir les neurones. Parfois, un dimanche à la Papeterie, c’est un TeaTime musical, une performance de street art rural ou impro’ciné à manivelle. Selon les saisons, les affinités et les rencontres.