Vanessa Daems
Coordinatrice artistique et culturelle et responsable de communication de la Fabrique POLA
La musique, comme dans un rayon de supermarché, c’est des gros industriels et des petits producteurs locaux. Entre circuit-court, développement de projets artistiques et promotion des talents locaux, Le Rayon t’invite à prendre le café avec ces indés qui font les choses bien ☕️
Aujourd’hui Le Rayon vous présente Vanessa qui travaille à la Fabrique POLA qui vient tout juste d’accueillir un bac du Rayon !
On laisse Vanessa vous raconter tout ça 👌
Salut Vanessa, c’est quoi la Fabrique POLA ?
Je travaille à la Fabrique depuis 11 ans, d’abord en tant que responsable de communication puis aujourd’hui en tant que coordinatrice artistique et culturelle.
La Fabrique Pola, c’est une association créée il y a 20 ans, par des artistes pour des artistes, axée sur les arts visuels. Ces artistes sont pour la plupart issues de l’École des Beaux-Arts ou de l’école d’architecture de Bordeaux.
L’idée était de créer un lieu mutualisé en centre-ville pour y joindre les univers respectifs de chacun vers un univers plus collectif et ainsi se faire entendre par les pouvoirs publics sur la nécessité à avoir des espaces ateliers.
La Fabrique Pola n’a cessé de grandir tant que dans son nombre d’artistes porteurs de projet que dans son emménagement, avec 6 déménagements pour arriver jusqu’à son hangar d’aujourd’hui.
La Fabrique Pola a été pensée pour être à la fois un lieu de production, de diffusion et de création. Malheureusement, sur chaque lieu occupé, la diffusion manquait à l’appel pour pouvoir accueillir du public.
C’est aujourd’hui dans ce grand hangar de 4 000 m², étant un ancien hangar de peinture naval, que le projet architectural a été portée et pensé en collectivité avec l’ensemble des « habitants » de la fabrique pour répondre au projet initial.
Photo de Vanessa : ©Alban Watelet
On y retrouve qui dans la Fabrique POLA ?
À la Fabrique, on y retrouve les « Habitants » et des « Artistes résidents ».
Les habitants sont plus d’une centaine, mélangeant : performeur, éditeur, sérigraphe, graveur, céramiste, architecte, urbaniste ou encore juriste, ils investissent tous durablement la Fabrique Pola avec une gouvernance collective, où toutes les décisions sont prises collectivement autour de groupes de travail.
Nous y retrouvons aussi les artistes résidents, qui sont là sur des occupations temporaires.
C’est par une forte demande sur le territoire pour des ateliers d’artistes que la Fabrique s’est alignée sur une proposition de résidence de 3 ans, permettant d’ouvrir le lieu aux acteurs d’arts visuels.
Le but, aujourd’hui, est donc de rassembler toute la chaîne de fabrication et de production nécessaire et vitale à un projet d’artiste plasticien.
La Fabrique Pola va s’agrandir d’ici fin 2024, récupérant 3 000 m carrés, permettant ainsi d’accueillir en plus, 3 nouvelles structures culturelles ainsi que 16 artistes en résidence.
Ce nouvel espace accueillera aussi une halle destinée à l’événementiel, permettant de faire grandir aussi les espaces de diffusion.
La Fabrique POLA c’est aussi une Supérette !
Oui ! Il s’agit d’un espace de diffusion de la Fabrique.
On voulait dès l’accueil et l’entrée en matière des lieux, un espace d’accueil qui puisse être la carte de visite collective des productions des habitants, d’artistes ou de structures invitées comme le RIM.
La Supérette artistique, c’est l’idée que ce lieu soit comme une épicerie solidaire en soutient direct à la filière des arts visuels. Ce jeune projet permet de créer la rencontre avec cette épicerie, ouverte pendant les événements et les expositions de la fabrique ainsi qu’en pop-up de manière plus vaste lors de vernissage ou de festival.
Personnellement ce qui me manquait dans mon métier, c’était le contact direct avec les gens, le contact humain. Les gens qui rentrent à Pola et à la Supérette sont majoritaires des promeneurs contrairement aux joggeurs qui ne s’arrêtent pas. Les promeneurs qui flânent s’intéressent au lieu, il s’agit beaucoup de touristes donc il faut savoir s’adapter dans différentes langues.
La journée est faite pour accueillir les gens et les inviter à découvrir le lieu ainsi que les œuvres des artistes. Les tarifications sont surtout du prix doux en règle général avec différentes œuvres s’adaptant aussi à tous les portefeuilles.
Photos : ©Benoit Cary
Pourquoi des disques du Rayon à la Supérette ?
La musique est présente dans nos esprits, dans nos têtes ainsi que dans nos événements qu’on organise, mais elle n’est pas présente au quotidien dans les lieux.
Elle reste nécessaire et complémentaire avec tout ce qu’on pratique ici.
Nous avons beaucoup de structures en lien avec les arts imprimés et vos disques proposent sur chaque couverture des artistes différents.
Cela nous parait complètement complémentaire et en accord avec notre ligne éditoriale.
Voilà pourquoi votre bac du Rayon est bienvenue dans nos rayons de Supérette !