Médéric Fournier • La Pangée
Médéric Fournier
Coordinateur artistique chez La Pangée
La musique, comme dans un rayon de supermarché, c’est des gros industriels et des petits producteurs locaux. Entre circuit-court, développement de projets artistiques et promotion des talents locaux, Le Rayon t’invite à prendre le café avec ces indés qui font les choses bien ☕️
Aujourd’hui Le Rayon vous présente la Pangée à travers les mots de son coordinateur artistique Médéric Fournier. Cette association culturelle bordelaise promeut le développement local et les cultures durables.
On laisse Médéric vous raconter tout ça 👌
Salut Médéric, c’est quoi la Pangée ?

La Pangée est une association de personnes engagées qui luttent pacifiquement pour un monde où les idées, les savoirs et les expériences se diffusent librement. Prônant la diversité culturelle, la curiosité et la nécessité des rencontres, l’association met en place des projets inclusifs avec une grande diversité de personnes : artistes, intellectuels, réfugiés, demandeurs d’asile, représentants associatifs, travailleurs sociaux, entrepreneurs, etc..
La Pangée développe plusieurs programmes liés à la valorisation des identités de chacun.e et la transmission des savoirs dans le respect des droits culturels : elle coordonne le festival la Voie des Peuples, porte le collectif Bleu Vertige, organise des événements et rencontres sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine et prend part à des projets européens.
En quoi l’indépendance est importante pour vous ?
L’indépendance permet de créer librement des espaces d’expression, de rencontres et de transmission, sans compromis.
Être indépendant, c’est se donner la liberté d’expérimenter de nouvelles formes de création et de diffusion, de soutenir des voix et des récits trop souvent marginalisés et d’explorer des formats hors des cadres institutionnels classiques. L’indépendance est une condition essentielle pour maintenir une gouvernance collective, où chaque personne impliquée peut contribuer à la direction et aux décisions stratégiques de la structure.
Dans un monde où les logiques de marché tendent à uniformiser l’offre culturelle, nous revendiquons un modèle où l’humain, la transmission et l’engagement sont au cœur de nos choix artistiques et organisationnels.
Festival, cave ou concert assis ?
Festival, sans hésitation.
Parce qu’un festival, c’est bien plus qu’une scène et un public : c’est un espace vivant, un laboratoire social où se tissent des liens au-delà des frontières culturelles. C’est un microcosme du monde tel qu’il pourrait être si les gens pouvaient avoir des contacts direct entre eux et parler le même langage. Dans un festival, on célèbre ensemble, on partage une expérience commune, on crée du sens collectivement.
C’est un temps suspendu où l’on expérimente une autre manière d’être ensemble, où la musique devient un langage universel. En résumé, c’est une véritable proposition d’un modèle de société alternatif.


Un slogan à nous partager ?
« Agis dans ton lieu, pense avec le monde. » Edouard Glissant
