Shannon Wright - Reservoir of Love

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Artiste : Shannon Wright

Album : Shannon Wright - Reservoir of Love

Label : Vicious Circle

Sortie : 07/02/2025

Genre : rock indé, folk indé


Description de l'album :


NOUVEAU CLIP "RESERVOIR OF LOVE"


Biographie :



Shannon Wright, autrice compositrice, multi instrumentiste et interprète américaine, livre ce 7 février 2025 son onzième album, Reservoir of Love. Il embrasse, en un geste ample et néanmoins direct, fourmillant et retenu en la poignée de huit chansons éclairs, l’essence de son art. Depuis plus de 25 ans et son premier disque en solo (Flightsafety, 1999), elle creuse le sillon de chansons où l’intensité s’incarne tantôt en brasiers rock électriques, tantôt en ballades déchirantes et les mélodies, toujours renversantes, s’y parent de chœurs et cordes, du son chaud d’un Wurlitzer, d’une guitare et un piano joués de manière unique. Hanté par la maladie et le deuil, réalisé dans la solitude, ce disque s’avère empli d’énergie, débordant de lumière et d’amour.


Plus de cinq années se sont déroulées depuis Providence – pour celles et ceux qui aiment la musique de Shannon Wright, une éternité. « Il ne s’était jamais passé autant de temps entre deux enregistrements », concède l’artiste américaine, pourtant coutumière de longs tunnels de silence. Les chansons de Shannon naissent de la nécessité et, si ce n’était pas réellement le cas pour Reservoir of Love, on dirait d’elles qu’elles sont une histoire de vie ou de mort. Après Providence (2019), il y eut la pandémie, choc mondial, puis la découverte d’une maladie auto-immune, traumatisme intime. « Les médecins m’ont dit que si je ne m’étais pas rendue à l’hôpital cette nuit de 2022, je serais morte aujourd’hui », confie-t-elle. « Je me suis dit que la musique, c’était terminé pour moi. » Reservoir of Love vient, heureusement, pourfendre ce pressentiment. La musique a gagné.


« J’avais quelques mélodies qui me trottaient dans la tête avant mon hospitalisation », se souvient Shannon Wright. Ce sont ces mélodies qui initient le travail de ce nouvel album. Dans la petite pièce de son appartement d’Atlanta, qu’elle a transformée en home studio, Shannon s’immerge. The Hits est la première chanson à trouer de lumière la période sombre que traverse la musicienne. « Cette chanson a rallumé l’étincelle de la musique et m’a ramenée à un endroit familier », analyse-t-elle aujourd’hui. D’album, il n’était pas encore question alors – ses contours se dessineront au fur et à mesure que les chansons jailliront puis seront patiemment travaillées dans la solitude.


« J’ai joué, enregistré et réalisé ces chansons chez moi », résume Shannon – jusqu’à douze heures par jour, tant de jours et de mois qu’elle ne saurait en faire le décompte, isolée dans son studio et immergée dans la musique. « Je me suis attachée à ces chansons. J’ai creusé au plus profond de ma vie pour elles. » Les idées bouillonnent dans le repli de la petite pièce et Shannon expérimente tous azimuts. Une chanson peut être écrite à la basse (Mountains) ou à la batterie (Weight of the Sun), le piano ou la guitare ne venant que dans un second temps. Si l’album, court – 33 minutes –, semble inépuisable, c’est que l’Américaine a accordé à chaque détail une attention immense. Ce qu’elle confie poursuivre dans l’écriture des parties de cordes – « des arrangements soit subtils, soit inattendus » – vaut pour l’ensemble de l’écriture de l’album. Tout, ici, surprend, dès l’entrée en matière de l’augurale Reservoir of Love – cloches aériennes et guitares telluriques à la Shellac, qui feront à nouveau trembler les bases de l’album à deux reprises (Weight of the Sun, Ballad of a Heist).


Les cordes offrent à l’album certains de leurs moments les plus impressionnants – et de tels moments, le disque regorge. Ce sont d’abord les altos, anticipant les dentelles de guitare électrique, qui visitent la ballade au Wurlitzer Countless Days ; puis surgit et s’allonge l’ombre de contrebasses. Altos et violons repassent, zigzags dans le ciel, les notes d’un mellotron s’égrènent en tendre compte-à-rebours. On n’a jamais rien entendu de pareil. Cette idiosyncrasie s’explique en partie par l’autodidaxie de Shannon. Si ses disques précédents sont forts d’écritures orchestrales, on sent qu’ici un palier est franchi. L’écriture de la bande originale du film de Guillaume Nicloux, Les Confins du monde (2018), fut un déclencheur. « Guillaume m’a encouragée à lui écrire une pièce pour quatuor à cordes et cela m’a ouvert la voie à de nouvelles explorations ». Explorations qui s’épanouissent dans Reservoir of Love.


Ce n’est qu’à la toute fin de la réalisation du disque que Shannon Wright a rompu sa solitude, faisant appel à l’ingénieur du son Kevin Ratterman. Leur amitié et complicité artistique remonte à In Film Sound, huitième album de l’Américaine (2013). « C’était la seule personne avec laquelle j’avais le désir de travailler. Je voulais un son plus puissant pour les parties de batterie, aussi les a-t-il rejouées dans son studio à Los Angeles. Nous avons mixé et masterisé l’album ensemble. » Mais au final, Reservoir of Love s’impose comme un album que Shannon aura réalisé seule. Seule, avec la peur et la maladie, l’énergie et l’espoir, et deux fantômes. Le premier est celui de Philippe Couderc, fondateur de Vicious Circle disparu en 2021 ; le second, celui de l’ingénieur du son Steve Albini, mort en 2024. Ils avaient épaulé Shannon Wright au début de sa carrière, à l’orée des années 2000. Les deux derniers morceaux de l’album leur sont dédiés – Shadows au Français ; l’ultime et immense Something Borrowed, à l’intro hypnotique et hantée, à l’Américain.


C’est l’album d’une survivante. Shannon Wright a survécu à sa propre mort comme à celle d’« êtres qui étaient comme ma famille » ; dans ce monde qui ne sera plus jamais le même, la musique est le refuge, le retour au foyer comme le point de départ de toutes les explorations possibles et le lien qu’entretient Shannon Wright avec ses contemporains, la part d’universel qu’elle recèle et délivre. La beauté absolue de son album découle de ce contraste entre la douleur qui l’a fait naître et la lumière qui en jaillit. « Je pense que ce contraste transparaît dans le titre du disque. J’essaie de retrouver mon souffle dans le monde, poser sur la vie un autre regard et composer avec la perte de ceux que nous aimons – et nager dans cet amour-là. »


- Pierre Lemarchand


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CRÉDITS

Chansons écrites et composées par Shannon Wright

Enregistré par Shannon Wright à FlightSafety Manor, Atlanta, GA

Mixé par Kevin Ratterman et Shannon Wright à Invisible Creatures Studio, Los Angeles, CA

Shannon Wright : guitare, basse, batterie, chant, cordes, claviers, piano, Wurlitzer

Kevin Ratterman : batterie, cordes

Mastérisé par Kevin Ratterman à Invisible Creatures Studio, Los Angeles, CA

Artwork par Shannon Wright

Layout par Luc Ardilouze


DISCOGRAPHIE

Reservoir of Love (2025)
Providence (2019)

Division (2017)


In Film Sound (2013)

Secret Blood (2010)

Honeybee Girls (2009)

Let In The Light (2007)

Yann Tiersen & Shannon Wright (2004)

Over The Sun (2004)

Dyed In The Wool (2001)

Perishable Goods (2000)

Maps Of Tacit (2000)

Flight Safety (1999)